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nov

After the Ball, the 1897 “Adult” Film Georges Méliès

Watch After the Ball, the 1897 “Adult” Film by Pioneering Director Georges Méliès (Almost NSFW)

 

Cinema history now looks back to Georges Méliès, creator of 1902′s A Trip to the Moon and other early motion pictures previously featured here, as the medium’s first master of the fantastical. Visual effects, imagined worlds, and the seemingly impossible made seemingly real remain reliable draws for modern-day filmgoers, but so does something far simpler to produce: skin. But Méliès knew that, and he even demonstrated the extent of his knowledge in 1897′s After the Ball, viewable in all of its 19th-century titillation, and for its entire 1:06 length, above. While not the very first “adult” film — that historical honor goes to Eugène Pirou’s Bedtime for the Bride in France, and Esmé Collings’ A Victorian Lady in Her Boudoir in Britain — it must count as the earliest one by such a distinguished filmmaker.

 

Michael Brooke’s Georges Méliès blog describes the action, shall we say, as follows: “A woman enters her boudoir, and her maid helps her to undress, peeling off her outer garments until she is clad in a shift and stockings. She sits down, and the maid helps remove the latter. Almost naked aside from skimpy underwear, the woman gets into a tub and the maid pours the contents of a large jug over her, drying her off with a towel afterwards. They leave the room together.” While modern-day adult filmmakers can and do continue to dine out on such premises, After the Ball‘s rendition of the circumstances now looks tame enough to play freely on Youtube. Brooke adds that this film, along with Collings’ and probably Pirou’s, was “marketed as being suitable for private screenings to broad-minded bachelors.” Méliès’ contribution to this innovation must have made for a few worthwhile fin de siècle bachelor parties.

 

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Colin Marshall hosts and produces Notebook on Cities and Culture and writes essays on literature, film, cities, Asia, and aesthetics. He’s at work on a book about Los AngelesA Los Angeles Primer.

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pour dire, pour écrire...

http://www.scienceshumaines.com/la-litterature-comme-maniere-de-vivre_fr_31495.html#.UnjdRWFUkL8.facebook:


" La création littéraire suppose labeur et solitude, pour un résultat incertain. Pourtant, les écrivains écrivent, de plus en plus nombreux. 
Qu’est-ce qui les motive ?

Il existe des milliers de raisons d’écrire. Certains auteurs avancent des motifs nobles : distraire, instruire, transmettre une histoire, donner corps à une expérience et la partager. D’autres, plus triviaux, affirment qu’ils n’auraient jamais rien publié sans une fille à séduire, une soif de reconnaissance ou une difficulté financière. Michel Houellebecq en témoigne dans La Carte et le Territoire : «  On pourrait croire que le besoin de s’exprimer, de laisser une trace dans le monde, est une force puissante ; et pourtant en général ça ne suffit pas, soutient-il. Ce qui marche le mieux, ce qui pousse avec la plus grande violence les gens à se dépasser, c’est encore le pur et simple besoin d’argent. » D’autres enfin évoquent une nécessité vitale qu’ils peinent à expliquer. L’écriture s’apparente alors à cette « jalouse pratique », empreinte de mystère, décrite par le poète Jean-Michel Maulpoix, et qui « semble souvent, pour un écrivain, un projet aussi ancien qu’exister : une manie et un destin (1) ».

Face à cet écheveau de motifs, il n’est pas inutile de commencer par quelques observations sur la pratique d’écriture en elle-même. Dans tout texte (étymologiquement « tissu ») s’entremêlent technique et inspiration. Si l’humain a la propension à raconter des histoires, comme l’a montré Nancy Huston dans L’Espèce fabulatrice (2), tout le monde ne devient pas écrivain pour autant. Quelques conditions sont nécessaires : d’abord user de l’écrit comme mode d’expression privilégié, ce qui s’amorce généralement dès l’enfance, ensuite se monter suffisamment déterminé et discipliné pour aller au bout. Car l’écriture est un labeur : Philippe Roth parle même de « calvaire », Patrick Modiano d’activité « franchement désagréable », Georges Simenon concédait « une vie assez pénible car on n’est jamais satisfait de soi (3) »… La présence d’un éditeur (ou d’un lecteur privilégié) s’avère souvent utile : comme le professeur face au lycéen ou le rédacteur en chef face à la journaliste, l’éditeur contraint, rassure, terrorise ou canalise. Sans lui, c’est-à-dire sans contraintes ni retours, le texte risque de rester lettre morte.


Donner forme à l’informe


Ces conditions réunies, l’une des motivations fondamentales de l’écriture consiste à vouloir donner forme à l’informe, à clarifier ce qui est confus en soi : magma de perceptions diffuses, émotions enfouies, idées en vrac, entrelacs de souvenirs. Jean-Jacques Rousseau, dans le Manuscrit de Neufchâtel, précise ainsi vouloir « débrouiller ce chaos immense de sentiments si divers, si contradictoires » dont il fut agité toute sa vie. Les Confessions, l’une des premières entreprises autobiographiques moderne, se trouve ainsi justifiée. L’écriture joue ici à l’évidence une fonction cathartique… Elle aide à faire le point, à prendre du recul ; elle est l’instrument qui permet de mettre en mot une expérience que le langage oral, usé et approximatif, peine à dire.

Cette problématique ne concerne pas seulement l’autobiographie. Elle irrigue aussi des univers totalement fictifs. La romancière Sylvie Germain, auteur d’un essai sur le roman, en témoigne : « Tous les personnages sont des dormeurs clandestins nourris de nos rêves et de nos pensées (4). » Belle variante contemporaine du célèbre aphorisme de Gustave Flaubert : « Madame Bovary, c’est moi. » Fouiller, descendre en soi, donner une forme tangible à ses rêves comme à ses cauchemars, à ses amis imaginaires comme à ses démons, sont des images qui reviennent en boucle dans les témoignages d’auteurs. Écrire un roman, c’est comme « aller au fond d’un deuxième sous-sol très sombre dont vous ne connaissez pas l’issue », confiait récemment Haruki Murakami, auteur d’une Autobiographie de l’auteur en coureur de fond, dans une conférence intitulée « Voir l’âme et l’écrire ».


L’écriture représente alors, bien souvent, une tentative pour mieux comprendre « qui » l’on est, débrouiller par quels chemins l’on s’est « fabriqué » une identité personnelle. La famille constitue à cet égard une interrogation obsédante : des romanciers comme Emmanuel Carrère (Un roman russe), Delphine de Vigan (Rien ne s’oppose à la nuit) ou Olivier Adam (Les Lisières) en sont emblématiques. Mais plus largement, puisque « tout homme porte en soi la forme de l’humaine condition » (Montaigne), l’écriture romanesque vise à produire du savoir sur l’homme et la société. À la recherche du temps perdu, de Marcel Proust, raconte à la fois l’aventure d’une conscience en quête de sa singularité et le monde social qu’elle absorbe. Et que dire d’Honoré de Balzac, dont La Comédie humaine avait pour ambition de « concurrencer l’état civil » ? Sa vision de la société reste une source majeure de connaissances. L’économiste Thomas Piketty, dans Le Capital au XXIe siècle (2013), a d’ailleurs recours au Père Goriot pour comprendre les phénomènes d’héritage dans la France du XIXe siècle. De nombreuses fictions, de Victor Hugo à Tom Wolfe en passant par Émile Zola et Georges Pérec, s’appliquent à rendre plus lisibles la société, son fonctionnement, ses routines et ses failles.

Le philosophe Vincent Descombes parle d’« extraversion (5) » pour désigner la spécificité de ce savoir romanesque : il n’apparaît pas sous forme abstraite, mais est incarné par des personnages et des événements. Préférant l’impression au concept explicite, le romancier s’attache à révéler les atmosphères, les humeurs, les détails, les silences, la fragilité des liens, la maturation des êtres… Autant de phénomènes que les discours scientifiques peinent à embrasser. C’est pourquoi, souligne Paul Auster, l’écrivain ne doit « jamais théoriser » : «  Je veux juste essayer de montrer, de faire ressentir ce que c’est qu’être vivant. Voilà ma mission, en tant qu’écrivain. Rien de plus. La vie est à la fois merveilleuse et horrible et ma tâche est de capturer ces moments-là (6). »

Un jeu cognitif


Tentant de saisir la vie dans ses filets, le romancier aspire aussi à en expérimenter les possibles. Écrire est une manière de voyager dans des univers parallèles. On y joue, tel l’enfant, à « être quelqu’un d’autre ». Au gré de ses envies, l’auteur peut devenir bon ou brutal, gros, blonde, petit, barbu. Maître du jeu, il accède à ses fantasmes et affronte ses peurs… La fiction lui offre un espace de liberté totale où il peut tout faire sans se mettre en danger.

Mélanie Lusetti, psychologue et auteure de quatre romans non publiés, y voit un « jeu cognitif » auquel on devient vite accro. « Cela me permet de me défouler psychiquement, comme d’autres se défoulent physiquement par le sport », explique cette jeune femme qui considère la reconnaissance littéraire comme secondaire. Simenon, auteur de 192 romans et autant de nouvelles, expliquait aussi sa graphomanie par cette soif de recouvrir d’autres identités. Dès qu’il passait deux mois sans écrire, il affirmait se sentir mal dans sa peau. Il inventait alors de nouveaux personnages, Maigret par exemple. Puis, à mesure que les personnages émergeaient, il construisait un roman comme on anime un théâtre de marionnettes, pour « être dans leur peau plutôt que dans la sienne (7) ».


Apprendre à vivre


Cette expérience n’est-elle qu’un jeu sans conséquence ou aide-t-elle à vivre ? L’écriture a ce pouvoir, répond Marthe Robert, de « remuer la vie pour lui recréer sans cesse de nouvelles conditions et en distribuer les éléments (8) ». Le sociologue Bernard Lahire, auteur de plusieurs enquêtes sur le sujet, va plus loin et considère qu’écrire est une façon d’apprendre à vivre (voir encadré ci-dessous). De fait, H. Murakami estime acquérir réellement de l’expérience au contact de ses personnages : il se juge différent à la fin un livre de ce qu’il était au commencement. E. Carrère, après Un Roman russe consacré à son histoire familiale, s’est intéressé à deux petits juges à la santé précaire, luttant contre les organismes de crédit. Il en a tiré D’autres vies que la mienne, récit par lequel il dit avoir aiguisé son sens de l’empathie et gagné en humanité.


Geste physique aussi bien que mental, le travail littéraire s’apparente alors peut-être à l’exercice spirituel, tel que le définit Pierre Hadot dans La Philosophie comme manière de vivre (9) : « Une pratique volontaire, personnelle, destinée à opérer une transformation de l’individu, une transformation de soi. » Qu’on cherche à s’y élucider, à s’y apaiser, à transmettre, à mieux connaître le monde ou endosser d’autres carapaces, écrire revient à choisir une forme de vie où l’on est plus attentif au monde, plus à l’écoute de soi.

Dans une étude sur l’écriture des femmes maghrébines (10), la sociologue Christine Détrez montre que l’écriture, créant un espace « à soi », est susceptible d’apporter un surcroît d’existence. Aux femmes qu’elle a rencontrées, en apparence soumises, assignées au statut de mère et d’épouse, l’écriture ne sert ni de fuite ni d’arme. Plus essentiellement, elle leur permet « d’exister au-delà, ou en plus » de leur rôle social. L’explication vaut vraisemblablement plus largement. S’extraire de la routine pour se sentir exister un peu mieux, un peu plus, et espérer en sortir grandi : quelle meilleure motivation pour commencer à écrire ? Elle rejoint les préoccupations du lecteur, qui cherche lui aussi, à travers les livres, d’autres manières quotidiennes d’exister.

Qu'est-ce que l'écriture littéraire ?

Tous les romans n’ont pas la même ambition littéraire. Qu’est-ce qui distingue les uns des autres ? Dans sa nouvelle Anthologie de la littérature contemporaine française, l’universitaire Dominique Viart propose de les classer en trois catégories.


Les premiers ont pour fonction de divertir et faire rêver. Ce sont les intrigues sentimentales dont se nourrissait Emma Bovary, ou les aventures au long cours d’un capitaine. Les ficelles sont grosses, mais peu importe : elles fonctionnent. « Le lecteur sait quel type de plaisir cela va lui procurer, comme les enfants qui aiment qu’on leur lise pour la énième fois la même histoire », souligne D. Viart.


La deuxième catégorie regroupe des « produits marketing ». Ce qui compte, c’est le « sujet » : un thème dans l’air du temps comme l’homoparentalité, la violence, la vie de bureau, Facebook… Leurs auteurs ont peu de préoccupations littéraires, mais ils perçoivent souvent avant les autres l’état du corps social.


Enfin, la littérature authentique, pour D. Viart, est celle qui « déconcerte ». La différence se joue dans l’écriture. Contrairement aux précédents, « les véritables écrivains n’utilisent pas la langue comme un simple outil à leur disposition, c’est leur matériau même : ils l’interrogent, la travaillent pour produire des significations neuves».

Aussi féconde soit-elle, cette distinction comporte toutefois un risque, celui de réduire la littérature à l’écriture, sans se soucier du fond. Dans un livre de dialogues avec Jean-Jacques Lecercle, Ronald Shustermann ironise sur cette obsession de la forme, typique des études littéraires françaises : « Cela pourrait nous amener à penser qu’un livre d’exercices grammaticaux est un texte littéraire.  » Tzvetan Todorov a quant à lui sonné l’alerte dans un petit livre, La Littérature en péril : «  Une conception étriquée de la littérature, qui la coupe du monde dans lequel on vit, s’est imposée dans l’enseignement, dans la critique et même chez nombre d’écrivains. Le lecteur, lui, cherche dans les œuvres de quoi donner sens à son existence. Et c’est lui qui a raison. » 

• Anthologie de la littérature contemporaine française. Romans et récits depuis 1980
Dominique Viart, Armand Colin, 2013.

• La Littérature en péril 

Tzvetan Todorov, Flammarion, 2007.

• L’Emprise des signes. 

Débat sur l’expérience littéraire 

Jean-Jacques Lecercle et Ronald Shustermann, Seuil, 2002.

Héloïse Lhérété

Le journal intime, miroir et gouvernail.
Entretien avec Bernard Lahire

Trois millions de Français, principalement de jeunes femmes, 
tiennent un journal intime. Pour le sociologue Bernard Lahire, cette pratique 
aide non seulement à mieux se connaître, mais aussi à mieux vivre.

Qui tient son journal ? Existe-il un profil sociologique spécifique ?


Les enquêtes statistiques nous apprennent que l’écriture du journal personnel est d’abord et avant tout le fait d’adolescentes. Ce n’est pas très étonnant dans la mesure où l’adolescence est un temps d’interrogations, et parfois de crises, où l’« ami idéal » auquel on peut tout dire peut être précisément ce journal. Par ailleurs, l’expression des sentiments personnels et le monde de l’intériorité renvoient dans nos sociétés à des réalités plus féminines que masculines. Enfin, pour compléter le profil, il va de soi que la tenue d’un journal personnel dépend de l’aisance relative entretenue avec l’écrit : plus on vient d’un milieu scolarisé et lettré, plus on est soi-même doté de ressources scolaires, et plus on a de chances de tenir l’écriture pour une affaire très « personnelle ».


Qu’est-ce qui motive le besoin d’écrire sur soi ?


L’écriture de soi est toujours indissociablement un défouloir, qui permet d’expulser hors de soi des expériences ou des questionnements existentiels, et un retour réflexif sur soi-même qui permet de se connaître et de maîtriser son existence. C’est pourquoi les pratiques de l’écriture personnelle sont souvent déclenchées par des moments de crises, de désajustements entre les personnes et les situations qu’elles sont amenées à vivre : temps de l’adolescence, expérience de la maladie, de la mort de proches, du divorce ou de la séparation, etc. L’écriture est alors un moyen d’exprimer des choses confuses, de clarifier des expériences et de mieux gouverner sa vie. C’est une fonction, à la fois réflexive et pragmatique, de l’écriture qui était consciemment visée par les élites grecques et romaines, comme l’a bien mis en lumière Michel Foucault dans son Histoire de la sexualité.


N’y a-t-il donc pas d’écriture heureuse ?


Elle est souvent l’outil dont on se sert en période de « gros temps », lorsque les routines sont remises en question par des chamboulements importants dans l’existence, mais elle n’est pas systématiquement associée au « malheur ». Le bonheur de l’écriture peut même se prolonger au-delà de la situation malheureuse de déclenchement.


De nombreux journaux personnels prennent aujourd’hui la forme de blogs. Écrit-on différemment selon que le texte reste confidentiel,
voire secret, ou vise à être publié ?


Ceux qui ont conscience de la différence entre le privé et le public n’écrivent pas la même chose sur ces deux scènes. L’écriture rageuse de l’adolescent en colère contre son entourage familial et même amical reste une affaire privée et cachée au regard extérieur. Elle ressemble au geste de l’enfant qui, puni par ses parents, peut les maudire entre ses dents. Rien à voir avec le journal tenu par un écrivain qui sait que le produit de son écriture terminera dans les rayons des librairies. Mais cette opposition entre privé et public n’a rien de naturel et s’apprend. On voit bien, avec tous les dérapages que l’on connaît, que beaucoup d’adolescents ne mesurent pas toujours les effets en retour de la publicisation d’informations personnelles. Cela est vrai pour les blogs comme pour les pages Facebook, les vidéos postées sur YouTube ou les participations à des émissions de téléréalité.

Propos recueillis par Héloïse Lhérété

Bernard Lahire

Sociologue, professeur à l’École normale supérieure de Lyon et directeur de l’équipe Dispositions, pouvoirs, cultures, socialisations du centre Max-Weber (CNRS). Il est l’auteur de nombreux livres, dont La Raison scolaire. École et pratiques d’écriture, entre savoir et pouvoir, Presses Universitaires de Rennes 2008 ; Franz Kafka. Éléments pour une théorie de la création littéraire, La Découverte, 2010.

NOTES

1. Jean-Michel Maulpoix, La Poésie malgré tout, Mercure de France, 1996.

2.Nancy Huston, L’Espèce fabulatrice, Actes Sud, 2008.


3.Interview de Georges Simenon sur son roman Le Chat, accessible sur le site de l’Ina : www.ina.fr/video/CAF97037763

4.Sylvie Germain, Les Personnages, Gallimard, 2004.


5.Vincent Descombes, Proust. Philosophie du roman, Minuit, 1987

6.Paul Auster, « Tout commence avec le corps », entretien avec François Busnel, Lire, n° 413, mars 2013.

7.Interview de Georges Simenon, op. cit.

8.Marthes Robert, Roman des origines, origines du roman, Gallimard, 1972


9.Pierre Hadot, La Philosophie comme manière de vivre, Albin Michel, 2001.

10.Christine Détrez, Femmes du Maghreb, une écriture à soi, La Dispute, 2012.

 

19:36 05/11/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures, place net |  Facebook

Tattoo me, meeting you - Flyer, proposition, intention - plus qu'un indice (pré 22/12)

Tattoo me, meeting you - blue flyer small.jpg tattoo me, meeting you - flyer texte - déc2013.jpg

Voilà.
ça sera comme ça, un peu, au moins.
Voilà.

15:43 05/11/2013 | Lien permanent | Tags : act-u, agendada, ego-tripes |  Facebook

Tattoo me, meeting you - les proches, des gens - Indice 3 (pré-22/12)

Sur le Phil avec Fyl Sang D'Or


et

dès 4'12 sur Kostek... co-fondatatoueur d'une Boucherie Moderne, peut-être celle-ci...?

etc.



15:35 05/11/2013 | Lien permanent | Tags : act-u, agendada |  Facebook

Tattoo me, meeting you : chercher le trou - Indice 2 (pré-22/12)

Bidloo, Govert muscles.jpg (Govard Bidloo)

Prétérition Illustration déc2012.jpg (Milady Renoir)

dali desire.jpg (Dali & Bunuel)

abecedarianmaze-postcard Julie Lassonde, Nilan Perera, and a.rawlings.jpg  (abecedarianmaze-postcard Julie Lassonde,
Nilan Perera, and Angela Rawlings)

Günter Brus dessin peinture photo.jpg (Günter Brus)

Lauren DiCioccio, The Great English Letter Writers (2009), Cross-stitch into found book.jpg (Lauren DiCioccio)

12:38 05/11/2013 | Lien permanent | Tags : textes, agendada, act-u |  Facebook

Numerologie.ch

linea curve.jpgVOS RESULTATS:

" Votre nombre d'expression, le 9, synthèse de votre prénom et de votre nom, détermine votre nature émotive et passionnée. Vous avez le sens du service et du dévouement et un désir ardent de communiquer (pas toujours assouvi). Vous avez un besoin fondamental d'apprendre et également de transmettre, d'enseigner, d'utiliser vos connaissances pour aider les autres. Vous avez un tempérament idéaliste, souvent coupé des réalités. Vous éprouvez une attirance naturelle pour les voyages à l'étranger. À surveiller: Votre hypersensibilité et votre tendance au déséquilibre nerveux ou psychique en cas de déception ou de désillusion... Bref: Le besoin d'amour (donner et recevoir) est la clé de votre nombre souvent empreint d'une grande spiritualité... À vous de jouer!

Votre prénom, Emmeline, caractérisé par le chiffre 4, révèle une incroyable puissan ce de travail. Vos qualités d'organisation ainsi que votre sens de l'ordre font malheureusement des jaloux... On vous trouve, injustement, carrée et à cheval sur les principes.

Le nom dont vous avez hérité, Dolléans, caractérisé quant à lui par le chiffre 5, recèle une allure vaillante, voire hardie... D'où votre goût pour la lutte et les défis... D'après votre nom, vous êtes probablement également douée d'une grande souplesse et d'une grande mobilité (cela peut se lire de plusieurs façons...)

Votre nombre intime, le 4, issu des voyelles de votre prénom et de votre nom, renseigne sur la personnalité vécue de l'«intérieur», sur vos aspirations, vos motivations... Dans votre cas, vous aspirez clairement à vous réaliser dans le travail ou, en tous les cas, dans une certaine sécurité matérielle. Votre quête perpétuelle de la sécurité affective dans un cadre serein et stable, votre besoin de vous ouvrir à l'autre et de bien communique r, trouvent également leur origine dans votre nombre intime.

Issu des consonnes de votre prénom et de votre nom, votre nombre de réalisation, le 5 révèle vos talents sur un plan matériel et/ou professionnel. Chez vous, il révèle une grande adaptabilité. Vous êtes douée de mobilité et savez faire preuve de persuasion dans les contacts et les transactions. Votre 5 révèle également votre habilité et votre rapidité. Dans votre cas, l'indépendance est nécessaire. Vous avez d'ailleurs le sens du voyage.

Votre nombre psychique, le 13, vous a dotée d'une personnalité très sensible. Vous avez un lien profond avec la terre, et vous êtes probablement à l'aise dans un métier en relation avec la terre, le sol, la construction ou le bâtiment. Vous êtes attachée aux valeurs familiales traditionnelles. Seule ombre à ce beau tableau, vous éprouvez des difficultés à exprimer vos sentiments et faites montre de réactions trop vives lorsque les mots vous manquent... On vous perçoit du coup comme un esprit borné...

Ce sont vos qualités de responsabilité, d'engagement et d'ouverture (au niveau humain et social) qui vous permettent d'avancer dans la vie. C'est ce que révèle en tout cas votre nombre d'évolution, le 6. Il confirme aussi votre grande capacité d'amour, votre sens du don et du partage ainsi que votre énergie créatrice et votre sens du beau. Si vous savez accepter vos responsabilités en évitant de culpabiliser et en cherchant systématiquement la conciliation en cas de litiges et si ce n'est déjà le cas, vos réalisations seront solides, au sein d'un foyer sécurisant avec une vie affective de qualité.

Votre table d'inclusion

Nombre manquant : 2, 7, 8

  • 2 : Le 2 en manque est à l'origine de vos difficultés relationnelles avec les proches (aussi bien dans votre vie privée que dans votre vie professionnelle). Peut-être souffrez-vous (ou avez-vous souffert) également de problèmes dans votre couple? Vous manquiez de confiance en votre partenaire? Votre susceptibilité, votre manque de patience et votre nervosité trouvent leur origine ici... Mais pas de panique: ça se travaille!
  • 7 : Votre manque de 7 pourrait également se dire «Manque de confiance en soi»... Voici l'origine de vos peurs, de vos angoisses et de votre pessimisme. Vous souffrez souvent d'isolement car vous éprouvez des difficultés à comprendre autrui et parfois même à aimer la vie... Si vous n'avez déjà entamé un tel processus, il est grand temps de trouver un moyen de dépasser vos problèmes.
  • 8 : Manque de 8 ou manque de jugeotte à l'égard des choses matérielles et de l'argent? Ce manque de 8 est clairement la cause de votre peur de saisir les opportunités, de votre désintéressement pour l'argent et le pouvoir. Les conséquences du manque de 8 se révèlent parfois très violentes, il conv ient donc pour vous de rechercher rapidement à vous accomplir en misant sur votre sens de l'équité.

Nombres dominants : , 5

  • 5 : Vos qualités d'adaptation, votre indépendance, votre mobilité, votre amour du voyage et de la nouveauté ainsi que votre charme, votre talent de persuasion et votre don de la parole suggèrent une brillante carrière en tant qu'avocate, actrice, politique ou éventuellement militaire. Ou un métier à forte mobilité.

Cycle de vie

Votre chemin de vie, le 1, issu de votre date de naissance, donne de précieuses indications sur votre destin, de manière plutôt détachée de tout contexte. Le 1 est un chemin qui ne cesse de monter et qui mène très loin. En bref, il s'agit du chemin des meneuses, résolues et endurantes. Il explique en grande partie votre enthousiasme et votre volontarisme. Plus vous avancez dans votre chemin et plus toute tendance à la timidité ou à l'indécision tend à disparaître. Les obstacles présents sur votre chemin sont une tendance à l'autoritarisme à l'égard de vos proches, tendance que vous devez absolument maîtriser, tout en vous efforçant d'être un modèle.

Votre cycle de vie, le 4, indique vous êtes faite pour bâtir, au sens propre comme au figuré, en mettant en place des fondations solides. Vous êtes en cycle productif depuis le 13 Fevrier 2002, et ce, jusqu'au 12 Fevrier 2029. Cela signifie que votre longue période de galère pour mettre en place des fondations solides (ce que votre entourage ne comprenait pas toujours) est aujourd'hui terminée! Place désormais à la concrétisation de vos idées! Bien entendu, le parcours est encore semé d'embûches et votre infinie patience n'a pas fini d'être sollicitée, mais vous avez toutes les chances de vous aménager la vie stable aux fondations solides à laquelle vous aspirez depuis toujours. Gare cependant à ne pas sombrer dans la monotonie, c'est le dang er qui vous guette en ce moment...

Votre cycle de vie compte au total 4 réalisations majeures. Jusqu'au 12 Fevrier 2019, vous devrez accomplir votre deuxième réalisation, qui a la valeur 8, marquée par l'accomplissement professionnel et/ou matériel... En tenant compte de votre chemin de vie, le 1, on peut aisément imaginer que vous crouliez sous les responsabilités sans vraiment pouvoir compter sur de l'aide extérieure. Vous vous en sortez probablement remarquablement bien. Ne perdez pas de vue toutefois qu'il n'y a pas que la carrière dans la vie. Pensez également à vous investir autant que possible auprès de vos proches, votre famille, vos amis!

Cycles temporels

En numérologie, il existe 9 années personnelles. Chacune d'entre elles indique la tendance générale de l'année en cours. En ce qui vous concerne, vous êtes en année 3, symbole d'expression et de chance. Si vous pensez vous recycler dans un métier de communication, c'est le mome nt! Ceci dit, quel que soit votre métier, cette année est propice à l'évolution et à la promotion. Petit conseil: n'hésitez pas à remplir une grille de loterie pendant cette période, la chance pourrait bien tourner de votre côté! Mais pas la peine de passer tous vos week-ends au casino ou de risquer votre fortune, la prudence reste de mise. Côté coeur, si vous avez eu des soucis les années précédentes, c'est le retour de la stabilité affective.

Votre maison astrologique (ou secteur) donne un complément d'information intéressant à votre année personnelle. Si la première est valable du 1er au 31 décembre, la seconde en revanche, change à chacun de vos anniversaires. Vous êtes actuellement en maison 12, symbole de hasard... Si vous ne comprenez pas trop ce qui vous arrive, rien de surprenant... Vous êtes dans l'année des aléas avec tout ce que cela a d'absurde.

Votre mois personnel, le 5, indique la tonalité générale du mois en cours: c'est un mois de changements. L'occasion d'exposer vos idées et de prendre des décisions.

Vous êtes en jour personnel 1. C'est une journée propice aux initiatives personnelles. Si vous êtes sûre de votre coup, n'hésitez pas, agissez!"



*****¨¨¨¨*****¨¨¨¨¨*****

YOUPI, je peux continuer à vivre "normalement"!

humoeurs

 

("I’ve atoned for my guilt. There’s no turning back". Soviet propaganda poster, 1957)

12:26 05/11/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

4
nov

Camus et moi (rien que ça!)

Demain aux Midis de la poésie, Vincent Engel vient nous parler de "L'étranger" dAlbert Camus en compagnie du comédien Valéry Stasser.

De son vivant et longtemps après sa disparition, Camus a été victime d’une lecture mal orientée : considéré comme « existentialiste » alors qu’il s’en est toujours défendu, engagé dans une polémique avec Sartre dans laquelle ce dernier détenait les armes institutionnelles les plus efficaces, l’auteur de L’étranger a souffert de ce que son oeuvre ne soit lue longtemps qu’à travers un prisme déformant. En partant essentiellement de ce roman magistral, on essaiera de ré-innocenter le regard du lecteur sur un des auteurs majeurs de notre époque, plus que jamais notre contemporain.

Un poème de Milady Renoir sera distribué lors de cette séance : "LA POESIE!?!?!?!?! Enfin mais alors Bordel(le) donc quoi pas!"

Donc, je réitère: 
Demain aux Midis de la poésie, c'est Albert Camus et l'étranger au programme avec Vincent Engel en compagnie du comédien Valéry Stasser.

poésie bordel de Milady Renoir pour les midis de la poésie.jpg

11:54 04/11/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures, textes |  Facebook

1
nov

gamberger et lambiner

mes deux mamelles du quotidien...
Gamberger & Lambiner.

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heureusement, il reste le hasard.

22:51 01/11/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

Tattoo me, meeting you : TACHISME - Indice 1 (pré-22/12)

"

Le tachisme est un style de peinture abstraite répandu en France dans les années quarante et cinquante. Ce mouvement est souvent considéré comme l'équivalent européen de la tendance de l'expressionnisme abstrait américain représentée par l'Action Painting. Il désigne l'un des aspects de l'art informel, au sein de l'une de ses composantes dénommée abstraction lyrique.

Le terme « tachisme » a d'abord été employé péjorativement par le critique Pierre Guéguen en 1951. Il avait été utilisé dès 1889 par le critique Félix Fénéon pour décrire la technique impressionniste, et surtout celle qui, en 1862, valut leur nom aux macchiaioli italiens, dont une toile de Giovanni Fattori fut exposée en 1867 à Florence sous le titre Le macchiaiole (Les petites taches). Puis il sera à nouveau employé en 1909 par Maurice Denis pour les fauves.

Il a ensuite été réutilisé en 1952 sur l'initiative du critique Michel Tapié dans son livre Un Art autre pour désigner un des aspects de l'art informel, qui correspond aux techniques gestuelles équivalentes à celles apparues à partir de 1946 chez Jackson Pollock au sein de l'expressionnisme abstrait et qui seront qualifiées d'Action painting par le critique américain Harold Rosenberg en 19521. L'expression sera également utilisée en 19542, par le critique Charles Estienne, pour définir notamment le travail de Hartung, Riopelle et Soulages, puis dans son ouvrage L'Art à Paris 1945-1966.

Ce style de peinture est une réaction au cubisme et à l'abstraction géométrique, qui se caractérise par l'exécution de taches de couleur résultant de projections, d'éclaboussures au pinceau ou de jets spontanés de peinture sur la toile posée verticalement ou horizontalement, par des coulures, réalisées éventuellement à l'aide de récipients troués selon la technique employée par Jackson Pollock ou directement à partir du tube comme chez Georges Mathieu, parfois avec quelques réminiscences de la calligraphie, notamment dans le dessin. Le tachisme prétend s'exprimer par la matière picturale seule et s'oppose ainsi également à la peinture abstraite européenne des années quarante-cinquante qui, tout en répudiant le contenu figuratif, reste fidèle en général à des valeurs classiques de composition.

On en retrouve également des prémices chez les surréalistes qui expérimentèrent diverses techniques et formes d'automatismes (Picabia, La Sainte Vierge, 1920, MNAM, Paris). Les giclées de peinture utilisées par Max Ernst et par André Masson vers 1940, purement surréalistes par le rôle qu'y joue le hasard, sont « tachistes » avant la lettre et purent même exercer une influence directe sur le dripping de Pollock lors du séjour de Masson et d'Ernst aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Artistes


    Wols (Alfred Otto Wolfgang Schulze), (1913-1951)
    Camille Bryen (1907-1977), par exemple avec des taches de cire de bougie
    Jean-Paul Riopelle, par des éclaboussures sur la toile verticale
    Henri Michaux, (1899-1984), aspect calligraphique
    Jean Fautrier, (1898-1964)
    Jean Dubuffet, (1901-1985), notamment dans ses dessins
    Sam Francis, (1923-1994)
    Georges Mathieu, (1921-2012)
    Jean Messagier, (1920-1999)
   Arnulf Rainer, (né en 1929)

Et par extension (projections de type calligraphique) :

    Hans Hartung, (1904-1989)
    Pierre Soulages, (né en 1919)"

&

"


HIST. DE LA PEINT.

A. − Technique de peinture figurative consistant à peindre par petits dépôts ou touches de couleur faits avec le pinceau. Les chromo-luminaristes ajoutent aux principes des néo-impressionnistes quelque procédé emprunté aux théories scientifiques de l'optique: tachisme, pointillisme, etc. (Barlet, Lejay, Art de demain, 1897, p. 118).
B. − Technique de peinture non figurative où un rôle important est joué par la tache au sens d'éclaboussure et de projection de couleur; p. méton., école appliquant cette technique. Je fus bientôt consacré comme le « créateur du Tachisme », et même ironie involontaire à l'endroit de M. André Breton comme le « le Pape » du Tachisme! (G. Mathieu, Au-delà du Tachisme, 1963, p. 88).La couleur également prédomine dans cette tendance abstraite à laquelle on a donné, vers 1954, le nom de tachisme. Comme le mot l'indique, la forme est ici tache, c'est-à-dire une manière d'être de la couleur que le hasard suffit à provoquer (D. Vallier, L'Art abstr., Paris, Le Livre de poche, 1967, p. 265).
Prononc.: [taʃism̭]. Étymol. et Hist. 1. 1897 peint. figurative (Barlet, Lejay, loc. cit.); 2. 1953 peint. abstr. (P. Guéguen ds Art d'auj., série 4, no7, p. 29). Dér. de tache comme terme de peint., suff. -isme*.
 

Premier indice à la performance que je propose le 22 décembre à Bruxelles, dans l'espace d'arts Il Est Une Fois dans les Marolles... en compagnie du tatoueur Kostek et de mes peaux.

Hans-Hartung iv.jpg (Hans Hartung)


20:44 01/11/2013 | Lien permanent |  Facebook

Ironie du sort...

 

babies nursery.gif

"La maïeutique, du grec μαιευτικη, par analogie avec le personnage de la mythologie grecque Maïa, qui veillait aux accouchements, est une technique qui consiste à bien interroger une personne pour lui faire exprimer (accoucher) des connaissances. La maïeutique consiste à faire accoucher les esprits de leurs connaissances. Elle est destinée à faire exprimer un savoir caché en soi. Son invention remonte au IVe siècle av. J.-C. et est attribuée au philosophe Socrate, en faisant référence au Théétète de Platon. Socrate employait l'ironie (ironie socratique) pour faire comprendre aux interlocuteurs que ce qu'ils croyaient savoir n'était en fait que croyance. La maïeutique, contrairement à l'ironie, s'appuie sur une théorie de la réminiscence pour faire ressurgir des vies antérieures les connaissances oubliées.

On attribue à la maïeutique un lien avec l'enfantement, faisant de Maïa une déesse de l'accouchement et des sage-femmes. Maïa, l'une des Pléiades, était mère d'Hermès, lui-même père de Pan, Dieu du Grand Tout, au cœur de la tradition orphique. On attribue à tort le terme maïeutique à Socrate, du fait que sa mère était sage-femme.

Cette technique est une évolution des savoir-faire orphiques, lesquels se fondaient sur la croyance en la réminiscence et la pratique de la catharsis, notamment par Pythagore.

Chez Platon, Socrate explique que la sage-femme n'enfante pas elle-même, elle se contente de faire accoucher la femme; le philosophe fait de même des opinions de ses interlocuteurs. Cependant, une fois ces opinions accouchées, encore faut-il s'inquiéter de savoir si l'enfant est viable, ou bien s'il renferme une contradiction, s'il est mort-né. Ainsi, dans le Ménon, le petit esclave de Ménon accouche de certaines vérités géométriques. En revanche, Ménon ne sait rien dire de valable du juste et de l'injuste. Pourtant, son âme a bien dû, autrefois, contempler, de près, ou peut-être de loin, ces Idées. Cependant, l'accoucheur ne connaît pas lui-même, il se contente d'éprouver la rationalité et la cohérence des prétendus savoirs; si Socrate est le plus sage des hommes c'est seulement en ce sens qu'il sait qu'il ne sait rien.

La maïeutique est appliquée aux personnes qui ignorent qu'elles savent.
"


merci à tous les acronymes, les anagrammes, les logogrammes qui me tombent dessus, constamment. (et à Pierre pour me dérironiser parfois)

 

 

20:40 01/11/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures, humoeurs |  Facebook

Satan - Louise Ackermann, Poésies Philosophiques

Ernst Haas jesus or chaos.jpg (Ernst Haas)

"Nous voilà donc encore une fois en présence,

Lui le tyran divin, moi le vieux révolté.

Or je suis la Justice, il n’est que la Puissance ;

A qui va, de nous deux, rester l’Humanité ?

Ah ! tu comptais sans moi, Divinité funeste,

Lorsque tu façonnais le premier couple humain,

Et que dans ton Éden, sous ton regard céleste,

Tu l’enfermas jadis au sortir de ta main.

Je n’eus qu’à le voir là, languissant et stupide,

Comme un simple animal errer et végéter,

Pour concevoir soudain dans mon âme intrépide

L’audacieux dessein de te le disputer.

Quoi ! je l’aurais laissée, au sein de la nature,

Sans espoir à jamais s’engourdir en ce lieu ?

Je l’aimais trop déjà, la faible créature,

Et je ne pouvais pas l’abandonner à Dieu.

Contre ta volonté, c’est moi qui l’ai fait naître,

Le désir de savoir en cet être ébauché ;

Puisque pour s’achever, pour penser, pour connaître,

Il fallait qu’il péchât, eh bien ! il a péché.

Il le prit de ma main, ce fruit de délivrance,

Qu’il n’eût osé tout seul ni cueillir ni goûter :

Sortir du fond obscur d’une étroite ignorance,

Ce n’était point déchoir, non, non ! c’était monter.

Le premier pas est fait, l’ascension commence ;

Ton Paradis, tu peux le fermer à ton gré ;

Quand tu l’eusses rouvert en un jour de clémence,

Le noble fugitif n’y fût jamais rentré.

Ah ! plutôt le désert, plutôt la roche humide,

Que ce jardin de fleurs et d’azur couronné !

C’en est fait pour toujours du pauvre Adam timide ;

Voici qu’un nouvel être a surgi : l’Homme est né !

L’Homme, mon œuvre, à moi, car j’y mis tout moi-même :

Il ne saurait tromper mes vœux ni mon dessein.

Défiant ton courroux, par un effort suprême

J’éveillai la raison qui dormait en son sein.

Cet éclair faible encor, cette lueur première

Que deviendra le jour, c’est de moi qu’il ta tient.

Nous avons tous les deux créé notre lumière,

Oui, mais mon Fiat lux l’emporte sur le tien !

Il a du premier coup levé bien d’autres voiles

Que ceux du vieux chaos où se jouait ta main.

Toi, tu n’as que ton ciel pour semer tes étoiles ;

Pour lancer mon soleil, moi, j’ai l’esprit humain !"

Louise Ackermann

(fragment - merci Céleste)

11:37 01/11/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures, humoeurs |  Facebook

30
oct

Résumé de la 42ème soirée filles avec un cerveau (chacune) – 25 octobre 2013 @ Suzy’s

 

paul rumlsey Species_20Gender.jpg

Chaque fois que c’est bleuougris&souligné, c’est qu’un lien vers quelque chose attend son clic… cliquez donc et hop, le monde s’ouvre.

Elodie :

Histoire familiale… lettres du grand-père à la grand-mère durant la 2nde guerre mondiale.. lettres sauvées de la broyeuse.

Aliénor :

                Retour(s) d’Expo « Masculin Masculin » au musée d’Orsay
Hélène :

Cf. Mon père m’a donné un mari… - Sondage : que feriez-vous d’un petit mari. (Réponses anonymes – traitement des réponses en cours)

Anne :

1 soutif à cramer, un far breton à enfourner, un cidre à déboucher… et une discussion sur féminité, féminisme suite à un sondage français précisant qu’environ 60% des femmes ne se disent pas féministe. Référence faite à la Génération Y.

Dominique :

Sors de ce corps, William, livre de David Safier - dans la conversation suite à cette présentation, références faites à Lait noir de Elif Safak, Le Petit Prince cannibale de Françoise Lefèvre, Une chambre à soi (titre original : A Room of One's Own), l’essai pamphlétaire de Virginia Woolf.  

Suzy
                Cahier de « notes » d’écoles… un livre qui reprend des valeurs d’un autre âge, plus Pétainiste que pédagogique et accueil… (+++deux écharpes ont été trouvées… une lie de vin et une autre noire+++)

Morgane :

Début de réflexion et de travail sur une adaptation de La Divine Comédie de Dante. L’émotion de Morgane face à l’émotion de Dante face à l’amour absolu de deux personnages…

Isabelle :

"Le parloir" recueil de poèmes de Louisa de Groot et six dessins de Marion Vander Meulen. Référence faite au manque de relativité entre vie et mort dans les milieux médicalisés et le manque de « choix ».

Alice :
                Le musée du capitalisme – appel à contributions : http://www.museeducapitalisme.org/ / https://www.facebook.com/MuseeDuCapitalisme

Sophie   M. :

Sororité avec (et remerciement à) Etty Hillesum http://www.amisdettyhillesum.fr/ & http://www.franceculture.fr/personne-etty-hillesum.html  - et le mouchoir rose de Michel avec vue sur mer…

Daphné :

 Cf. son dernier cours de scénario où comment re-venir au personnage qui doute, qui s’arrête, qui revient sur ces décisions, qui hésite, qui redoute, qui flippe, qui se laisse être, se laisse aller, revient, repart, … à l’inverse des héros et héroïnes à tout prix – référence faite à l’Eclipse d’Antonioni

Paloma :

                Discussion autour de la synchronicité (un exemple de traitement ici pas mentionné par Paloma) et abordage de ce terme selon Carl Jung et de la notion d’unus mondus, du latin « Monde un », qui renvoie à la notion d'une réalité unifiée sous-jacente, de laquelle tout émerge et à laquelle tout retourne.  Référence faite à Paracelse, médecin alchimiste de la Renaissance. Résonance avec l’intuition dont Dominique (là-bas présente) a parlé. Référence faite à une fille photographe qui prend en photo les hommes qui l’ont abordée de manière « cavalière »... et ça, aussi, oui, malheureusement… (hum).

Jeanne :

Blog : Belgian Woman in Paris – les incroyables aventures d’une jeune belge s’installant à Paris…

Amélie :

Les mots qu’on dit quand on part… - Cf. en Asie Centrale « désolé si on t’a blessé(e) ».

Kiki :

Film docu « Causes Communes » sur fond de « Prima Nocta » (photo des membres du groupe sur le site)

Pascale:

Le jardin clos de l’âme, l'imaginaire des religieuses dans les Pays-Bas du Sud, depuis le 13e siècle de Luce Irigaray & Paul Vandenbroeck  +++  Le miroirdesâmessimples et anéanties de Marguerite Porete +++ Entre le marteau et l’enclume de Beatrix Beck +++ références faites à Joelle Tuerlinckx & Simone Weil

Elsa :

                Livre Dirty weekend  de Helen Zahavi + Article sur la place du genre dans l’espace (urbain entre autres) ou comment écarter les jambes pour faire sa place (attention, les interprétations seront pénalisées). Référence faite à Martina Hill et sa réponse canine à un sifflement canin.

Géraldine :

                Branche d’arbre et cassure en direct ou comment s’écouter, entendre la petite voix, faire confiance à son intuition…

Anissa :

A chanté « Il me faudra me dire/Et ça devrait suffire/Que n'étant pas un louis d'or/Il ne se peut que tous m'adorent/Ne suis qu'une pièce de peu/Aimez-moi mieux/Aimez-moi mieux » de Jeanne Moreau et a parlé de la sauce de chou-fleur de son papa et de cette éternelle incapacité de certains à (se) dire je t’aime.

Nathalie :

Parler ou la difficulté de parler en public +++ 1ère lettre de Saint Paul aux Corinthiens et les notions d’amour, de charité…

Caroline :
                Choix de vie, nouvelle vie, intuition, liberté d’être, écouter son chemin, être soi à soi… un an après la dernière soirée filles.

Shiva :

                Visite de ses élèves (Lycéens) au Musée d’Orsay et confrontation au tableau « L’origine du monde » de Courbet et posture d’artiste dans un vernissage (Miss Tic pour la citer)              

Evelyne G.:

Une photo de guerre, des lignées s’inscrivant dans l’Histoire et l’histoire, et tout ce qui en découle et se déroule jusqu’à aujourd’hui…. Référence faite au logiciel  de recherche généalogique ANCESTRY

Milady :

Le goût des revues... présentation de Dissonances (appel à textes pour le prochain sur le thème « animal(s) » & Feuillets de Corde (aussi Marginales, Indications en Belgique) et mention faite des revues plus « journalistiques » comme 24h01, 6 mois, XX1et la nécessité des ouvrages collectifs de textes, de dessins.

 

Marta Mo, Karine, Danielle, Evelyne S., Norma, étaient là aussi
mais ont, pour cette fois (cette fois seulemenT… ;-), décidé de ne pas partager qqch en particulier,
sauf leur présence et des mets…

 

+++++ Proposition d’une prochaine soirée filles entre noël et jour de l’an… qu’en pensez-vous ? Histoire de terminer le foie gras (pas d’oie blanche) ou le tofu entre filles ?
Qui accueillerait la soirée ?

 

Suite à deux retours sur la soirée, je réitère que la proposition de cette soirée peut évidemment se diffuser, s’épancher, être reprise ici et là, donc, n’hésitez pas à inviter de votre côté, mettre une table à disposition, quelques chaises et coussins et hop…

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16:34 30/10/2013 | Lien permanent | Tags : girlz |  Facebook

28
oct

Divinations, mancies et autres mots en -tionismies.

humoeurs, ego-tripes, society

humoeurs, ego-tripes, society

  • Palmomancie : divination par les gestes instinctifs
  • Palomancie : divination par le jet de baguettes
  • Papyromancie : divination par le froissement d'une feuille de papier
  • Pégomancie : divination par les sources
  • Pétromancie : divination par les formes des rochers
  • Phyllomancie : divination par les feuilles d'arbres ou de plantes
  • Pissomancie : divination par le jet de pois secs
  • Plastromancie ou chéloniomancie : divination sur les écailles du plastron de la carapace de tortue
  • Podomancie : divination par l'examen des pieds
  • Potamomancie : divination par les fleuves
  • Pyromancie : divination par le feu ou les flammes
  • Radiesthésie : méthode de divination fondée sur la réceptivité particulière à des radiations qu'émettraient différentes matières (sources, trésors, mines, etc.), permettant ainsi de les localiser à l'aide d’une baguette ou d’un pendule
  • Rhabdomancie : divination par les baguettes de sourcier
  • Sauromancie : divination par les lézards
  • Scapulomancie : divination par l’examen d'omoplates brulés d’animaux
  • Scatomancie : divination par l’examen de matières fécales
  • Sciomancie : divination par l'observation des ombres des morts
  • Sidéromancie : divination par un fer chauffé au rouge
  • Skiamancie : divination par l'étude des ombres
  • Spathomancie : divination par la lame d'une épée
  • Spondanomancie : divination par les cendres
  • Stichiomancie ou stichomancie ou bibliomancie : divination par l'ouverture au hasard d'un livre
  • Sycomancie : divination au moyen de questions écrites sur des feuilles de figuier
  • Taromancie : divination par le jeu de tarot
  • Tératomancie : divination par les prodiges et les monstres
  • Thalassomancie : divination par l'aspect de la mer et des vagues
  • Théomancie : divination par l'inspiration supposée d'une divinité
  • Tyromancie : divination par les fromages
  • Uranomancie : divination par l'observation du ciel
  • Vitréomancie : divination par le sable
  • Xylomancie : divination par les branches et les écorces
  • Zoomancie : divination par le comportement des animaux

humoeurs, ego-tripes, society

22:57 28/10/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs, ego-tripes, society |  Facebook

23
oct

dedans/dehors

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à moi les gestes du quotidien et la promiscuité sans détour.
à moi cette invariable maternité.
à moi les doigts, les orteils, et les cheveux, et les dents, et les ongles.
Ce qui tombe et repousse.
Ce qui arrive et repart.
Ce qui vient et surgit.
Ce qui est là, sans cesse.
 
Amours
(complexes et indélébiles).
 
 

10:58 23/10/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

21
oct

Radeau de Méduses

ape woman julia from mexico.jpg ape woman julia from Mexico


"Le clochard, comme le criminel, le toxicomane et la prostituée, est une des grandes figures de la transgression sociale. Il est la figure emblématique de l’envers ricanant de la normalité et de l’ordre social. Il en est le bouffon et le négatif. Il en est, de par son existence même, le radical critique. De plus, il présente l’apparence d’être libre, sans attaches et sans obligations. En cela, il est séducteur. En cela, il est dangereux. Séduction et dangerosité, dont se protège l’ordre social, en condamnant les clochards, comme les autres marginaux transgressifs, à une souffrance minimale, mais structurelle. Supportable, mais visible.
Il est nécessaire à l’ordre social que la vie des clochards soit structurellement difficile. Il faut que leur « choix » se paie. Tout comme il faut que la vie des prisonniers reste pénible au-delà des simples contraintes de l’enfermement ; que les prostituées aient une vie infernale (proxénètes, violences, absence de protection sociale, etc.) ; que les toxicomanes ne soient pas seulement considérés comme des malades, mais comme des délinquants… Ces souffrances visibles infligées aux transgressifs ont pour fonction de les stigmatiser et, par là, de décourager les vocations, que les fantasmes qu’ils font naître en nous pourraient susciter."

– Patrick Declerck, Les Naufragés, 2001

22:11 21/10/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures, society, humoeurs |  Facebook

Mthyse ou...

beuys_coyote.jpg (Beuys & Coyote)


"On nous a habitués dès l’enfance à craindre l’impureté du dehors. Quand ils proclament, au contraire, que “l’enfer, c’est nous-même”, les peuples sauvages donnent une leçon de modestie qu’on voudrait croire que nous sommes encore capables d’entendre. En ce siècle où l’homme s’acharne à détruire d’innombrables formes vivantes, après tant de sociétés dont la richesse et la diversité constituaient de temps immémorial le plus clair de son patrimoine, jamais, sans doute, il n’a été plus nécessaire de dire, comme font les mythes, qu’un humanisme bien ordonné ne commence pas par soi-même, mais place le monde avant la vie, la vie avant l’homme, le respect des autres êtres avant l’amour-propre ; et que même un séjour d’un ou deux millions d’années sur cette terre, puisque de toute façon il connaîtra un terme, ne saurait servir d’excuse à une espèce quelconque, fût-ce la nôtre, pour se l’approprier comme une chose et s’y conduire sans pudeur ni discrétion."

– Claude Lévi-Strauss, Mythologiques t. IV : L’Homme nu, Paris, Plon, 1971

21:30 21/10/2013 | Lien permanent | Tags : arts, lis tes ratures |  Facebook

Ralentie.

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"Ralentie, on tâte le pouls des choses; on y ronfle; on a tout le temps; tranquillement, toute la vie. On gobe les sons, on les gobe tranquillement; toute la vie. On vit dans son soulier. On y fait le ménage. On n’a plus besoin de se serrer. On a tout le temps. On déguste. On rit dans son poing. On ne croit plus qu’on sait. On n’a plus besoin de compter. On est heureuse en buvant; on est heureuse en ne buvant pas. On fait la perle. On est, on a tout le temps. On est la ralentie. On est sortie des courants d’air. On a le sourire du sabot. On n’est plus fatiguée. On n’est plus touchée. On a des genoux au bout des pieds. On n’a plus honte sous la cloche. On a vendu ses monts. On a posé son oeuf, on a posé ses nerfs."

Henri Michaux, La Ralentie, 1938

(merci à Vertébrale)

21:25 21/10/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs, lis tes ratures |  Facebook

Blason - old school

Mont sur la bouche de la fierté insolente,
Droit et digne des rebellions adolescentes,
Soit point d'honneur d'un délicieux minois,
Soit conjoint de tumeur d'un faciès pékinois,

Il expose la rigueur d'un dictateur
Ou affirme la pudeur d'un looser.
Témoin olfactif de quelques abandons
Martyr exclusif des mauvaises digestions

Qualifié, tour tour, d'île ou de péninsule
Parfois dénigré en un horrible monticule
Pourtant favori des parties qu'on embrasse
Même s'il est pourvu de cellules noires et grasses

Première victime des chutes d'infortune
Compagnon libertin des visites de dunes
Rescapé en hiver des virus du cerveau
Détail singulier de muses sur tableaux

Le nez, aguerri pour mugir de soupirs,
Abri gardien de tout arme de désir
Porte besicles ou obstacle au baiser
Il est de ces morceaux que j'aime croquer.

Milady Renoir

collage face.jpg

20:38 21/10/2013 | Lien permanent | Tags : textes |  Facebook

19
oct

La métaphysique de la putain, causerie de Laurent de Sutter à PassaPorta

Dans le cadre de la semaine de la Pop Philosophie, Laurent de Sutter (LdS) a donné une causerie sur son propos tenu dans un livre à sortir intitulé "La métaphysique de la putain". J'ai surtout apprécié et compris la méthodologie et le chemin de pensée de LdS pour expliquer comment il est arrivé à ce "titre" / travail, j'ai encore aimé la précision de son regard à travers des rencontres qu'il a faites avec des "images" de la putain (dans le cinéma, la littérature, peut-être aussi dans d'autres lieux de cultures et de symboliques) et aussi la forme d'humilité qu'il a adopté tout le long de ce parcours sulfureux, autant parce qu'il est homme, parce qu'il est philosophe (penseur), parce qu'il n'est pas putain.

Au milieu des références qu'il faut saisir ou laisser derrière (je n'apprécie pas l'intertextualité, l'inter-référentiel, le name-dropping), j'ai entendu une parole qui replace le corps, l'image, le sujet de la putain dans un cadre social, politique, économique et conceptuel (et analytique).

Surtout, aussi, quand même, à la fin, une intervention de Sonia Verstappen, ex-pute et anthropologue, putain et amie d'autres, qui replace des contextes, des vérités (au contraire d'une seule), qui renie tout réglementarisme ou tout abolitionnisme à pensée unique. Une ouverture du regard, des yeux, de la vision du métier et de la corporalité de ces femmes... (quand on ne parle évidemment pas de traite d'êtres humains et d'esclavage, ce qui n'est pas de la prostitution).

On l'entend, la voit là: http://www.dailymotion.com/video/xa6rsr_la-lecon-d-amour-de-sonia-la-pute-d_people?start=4 + http://www.keek.fr/article/2263-36-ans-de-prostitution-thesarde-en-anthropologie

merci à Laurent de Sutter d'en être venu là... et d'ouvrir un pan de l'humanité souvent détérioré.

A stripper visits the trading floor of the Toronto Stock Exchange. Late 1970s..jpg A stripper visits the trading floor of the Toronto Stock Exchange.
Late 1970s.

16:00 19/10/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures |  Facebook

18
oct

Volucraire - texte écrit en juin 2006

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Le vautour : Vultur. Ysidore. Vultur ou Vaultour, ainsi nommé pour son vol tardif et pour la grandeur de son corps, il n'a point vol hatif. On dit qu'il vit jusques a cent ans. Les vaultours sentent les charoignes oultre la mer comme les aigles, ilz vollent moult hault tant qu'ilz voyent les choses mussees par l'obscurté des montaignes. Ambroise. On dit que les vaultours conçoivent et engendrent sans cohit, ilz ont aussi acoustumé de anoncer la mort des hommes par aucuns signes. Quant il est a advenir une grant et larmoiable bataille, les vaultours suivent a grant compaignie, et par ce signifient qu'il y aura grant multitude d'hommes mors en guerre qui leur sera en proye. La glose sur le Levitique. La loy deffend manger de vaultour qui se resjoyst de batailles et de mors. Phisiologue. Le vaultour se siet en ung lieu tres hault car il se retarde en montant de la terre, et monte si tres hault qu'il voit les lieux loingtains. Pource on dit que le vaultour seul est l'oyseau de Dieu, lequel poursuit les plus grans oyseaulx de proye. Aristote. Le vaultour est pesant et de maulvaise coustume, flamelique et grant cryeur. Il chasse en lieux moult loingtains de son nid, il va monte en lieu tres hault, et se assiet illecques, car l'elevacion de la terre est moult difficile. On dit que luy seul il est oyseau qui prent les lievres et les petis cerfz, les chievres, les regnars et les autres bestes qu'il peut retenir. Luy mesmes. Le vaultour fait son nid en lieux tres haultains, et souvent sur les arbres. Il a envye de ses petis quant ilz engraissent, et ne les paist si non des demourans de sa viande, en les chassant avant qu'ilz puissent voller, mais il y a ung autre oyseau qui apres qu'il les a chassé les nourrist avecques les fiens. Une paire de vaultours occupe ung grant lieu, et pour ce il ne permect point ung autre faire son nid avec luy. Il est de longue vie, ce qui est congneu, car son nid demoure tousjours ung. Et quant il devient vieil son bec se aslonge en hault et se fait a maniere d'arc, et en la fin meurt de faim. Les operacions de Vaultour. Esculapius. Les pennes d'ung vaultour bruslees chassent les serpens hors de la maison. Son gesier broyé avecques sang, et beu par dix jours, guerist de maladie caduque. Son sang avec jus de Marrubrium guerist l'obscureté des yeulx. Son sain guerist la douleur des yeulx et evacue la douleur des nerfz. Diascorides. La fiente d'icelluy est medicinale, car elle boute hors la secondine. Pline au livre XIX. L'amer du vaultour destrempé de eaue guerist les blancheurs des yeulx. F La penne du vaultour, si on en nectoye ses dens, elle fait l'alayne aigre.

11:40 18/10/2013 | Lien permanent | Tags : textes |  Facebook

11
oct

Canisettes

Humeurs Canines Dehors,
Renifler des culs
Grogner dans des rues,
Aboyer contre des murs,
Agiter queues en guise de sagaies,
Arracher poils contre toute attente
Amores Perros ce matin
Haleine de chien mouillé
Echine sardonique

il ne fera pas bon me demander le chemin.

Pedro Luis Raota dog.jpg (by Pedro Luis Raota)



09:25 11/10/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

10
oct

Festival du Film sur l'Art - là.

Durant trois jours, le Festival du Film sur L’Art propose un florilège de films documentaires qui abordent l’art sous toutes ses formes. Arts plastiques et visuels, littérature, culture populaire, le festival défend toutes les réalisations qui montrent comment la création répond à une nécessité et enrichit notre société. Les films sélectionnés concourent dans trois compétitions : le Prix du Film sur l’Art, le Prix Découverte Scam et le prix du Centre du film sur l’art, partenaires de cette treizième édition.


Les films sélectionnés et présentés répondent tous à trois critères : réalisés en 2012 ou 2013, ils ont l’art pour sujet et un lien avec la Belgique. Plusieurs dizaines de réalisateurs ont répondu à l’appel lancé par L’iselp au printemps 2013. La programmation de cette édition est composée d’une quinzaine de ces courts ou longs métrages, belges ou internationaux.

Ce festival s’adresse autant au grand public qu’aux professionnels et passionnés du genre.
En ouverture du Festival, sera présenté le documentaire Evelyne Axell. La Vénus aux plastiques, de Françoise Levie; et en clôture, le long métrage Rain, d’Olivia Rochette et Gérard Jan Claes, particulièrement bien accueilli par la presse et le public lors de sa sortie.
A l’issue du Festival trois prix seront décernés par un jury composé de spécialistes :
Le Prix du Film sur l’Art réservé aux réalisateurs ayant déjà distribué un ou plusieurs films.
Le Prix Découverte Scam est consacré aux étudiants ou jeunes cinéas tes.
Le Prix du Centre du Film sur l’Art récompense une réalisation parmi l’ensemble de la programmation. Ce prix est assorti de l’achat du film retenu.
En partenariat avec le Centre du Film sur l’Art et la Scam

09:44 10/10/2013 | Lien permanent | Tags : act-u, arts, agendada |  Facebook

Tanzen

ROSAS

*.*

My favourites:

1'31' + 2'09'' + 2'29'' + 2'52'' + 3'15'' + 4'04'' + 4'35'' + 5'04'' + 5'53'' + 6'07'' + 7'01'' + 7'16'' = 7'53'' of Dance(s).

 

MICHEL FRANCOIS_1010 ROSAS.JPG

09:43 10/10/2013 | Lien permanent | Tags : place net, society, arts |  Facebook

Gazette - achetez, achetez

HOP. là.http://issuu.com/bazaredition/docs/gazette_10

Gazette des Jockeys Camouflés !

09:30 10/10/2013 | Lien permanent |  Facebook

Music for the eyes.

2013 sept 017.JPG
(criquet gaumais observé et adoré en septembre)

 

Tu es cigale
Je suis fourmi

Et les vaches sont bien gardées.

09:27 10/10/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

On the road

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4 passages d'une incroyable page de Boulet Corp.

4 moments que je peux relier à mes trajets d'enfance.

De Chelles à Fossoy, de Fossoy à Chelles, de Chelles à Lailly-en-Val, de Lailly à Beaugency, de la Somme à la Sologne, des Pays Cathares à Lailly, de Chelles à Paris, de Gagny à la Pomponette, de Chelles à ... et à ... surtout les odeurs de voiture transperçant les intensités familiales, les tensions entre les passagers, les repas sous vide ou dans boîte déballés, remballés, les paniers de choses entassés, compressés contre les cuisses et les bras, les insoutenables cigarillos de mon grand-père rallumés cent fois par un allume cigares crasseux, les interminables reproches et imperturbables paradoxes de ma grand-mère, les K7 audio de Chantal Goya ou d'Aimable, la queue de tigre en peluche suspendue au rétroviseur, les Comics que je dévorais en préférant Storm et Serval, les doigts entre mes cuisses en cachette, les regards vers les routards dans les camions que nous dépassions, mon envie d'étreinte et de liberté, un jour je conduirais et je prendrais cette route et toutes les autres, un jour, je pourrais être en partance sans qu'aucun but ne me rattrape, les moments où, allongée sur la banquette arrière, en évitant bien les regards des adultes dans le rétroviseur, je cherchais à compter chaque arbre du bord de route, où je pouvais sculpter dans les nuages les chimères les plus absurdes, où les bruits des passages à niveaux, des alarmes, des sirènes, des klaxons, des doubleurs à la Fangio, des râles de mon grand-père fatigué de tous ces autres qui ne savent pas conduire, des imperceptibles notions d'autres à toute vitesse, parfois aussi, observer du coin de l'oeil les autres passagers dans les autres voitures et souhaiter qu'ils soient exactement dans leurs vies comme on les imagine, ces autres forcément sublimes vivant forcément ce que je ne vivais pas...
Être exactement à la place de tous les autres en étant persuadée que ces moments vécus là, sans autre poids que la route à faire, là à ne pas être autre chose qu'une passagère, étaient pourtant privilégiés et tout à fait nécessaires à ma survie.

00:21 10/10/2013 | Lien permanent | Tags : textes, humoeurs |  Facebook

6
oct

rêve(s)

"À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté
À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté

Soudain la chatte mange la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée
Soudain la chatte mange la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté
Soudain la chienne
Mord la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté
Soudain la trique
Frappe la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait achetée
Soudain la flamme
Brûle la trique
Qui frappait la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté

Soudain l'averse
Ruine la flamme
Qui brûlait la trique
Qui frappait la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté
Soudain la bête
Vient boire l'averse
Qui ruinait la flamme
Qui brûlait la trique
Qui frappait la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté
Et l'égorgeur frappe
Et tue la bête
Qui buvait l'averse
Qui ruinait la flamme
Qui brûlait la trique
Qui frappait la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

C'est l'ange de la mort
Qui saigne l'égorgeur
Qui tuait la bête
Qui buvait l'averse
Qui ruinait la flamme
Qui brûlait la trique
Qui frappait la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté
C'est enfin le Seigneur
Qui emporte l'ange
Qui saignait l'égorgeur
Qui tuait la bête
Qui buvait l'averse
Qui ruinait la flamme
Qui brûlait la trique
Qui frappait la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

C'est enfin le Seigneur
Qui emporte l'ange
Qui saignait l'égorgeur
Qui tuait la bête
Qui buvait l'averse
Qui ruinait la flamme
Qui brûlait la trique
Qui frappait la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté"

Angelo Branduardi

 

enfance/rêve/père/dimanche/messe/poney/pie/histoire/gâchis.

Pedro Luis Raota dog.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

(photo : Pedro Luis Raota)

09:15 06/10/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

5
oct

Quignard, au bord de moi

John Goodman, Gene Boynton Times Square Gym, 1993.jpg

Tant qu'il couve, le sentiment de la colère emplit le torse d'énergie, exalte le cerveau, soutient les projets que l'âme a conçus. Soutient le regard. Étaie les heures. Excite le temps.


(Vllla Amalia, p.76, Gallimard/nrf, 2006)

 

 

 

 

 

(Photo by John Goodman: Gene Boynton Times Square Gym, 1993)

09:58 05/10/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

Poésie & performance

Vais y réfléchir...

mars 2014:

09:44 05/10/2013 | Lien permanent | Tags : arts, lis tes ratures |  Facebook

Curiosités un jour j'espère dans mon cabinet

Entre le ManuscriVoynich
voynich I.jpget le Codex  Seraphinianus, Codex seraphinianus I.jpg j'hésite... ah oui, je n'ai pas 600€ à dépenser. Enfin, le loyer ou ça, un choix en somme.

 

 

09:15 05/10/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures, arts |  Facebook