20
avr
POTENTIA GAUDENDI (performance) - Christine Aventin & Milady Renoir - 150514 @ FiEstival
17:23 20/04/2014 | Lien permanent | Tags : arts, act-u | Facebook
7
avr
Magical Contamination
08:37 07/04/2014 | Lien permanent | Tags : arts | Facebook
17
fév
Thanks Mr Finch!
20:27 17/02/2014 | Lien permanent | Tags : arts | Facebook
12
fév
Allen for Ever
Le 5 avril 1997, à New York, Allen Ginsberg, icône de la Beat Generation, décédait des suites d'un cancer du foie, en laissant derrière lui un dernier poème listant ces choses qu'il n'aura pas réalisées dans sa vie. Mais après tout, peut-être que l'écrivain bouddhiste entendait bien y remédier dans une prochaine vie. Le cinéaste lituanien Jonas Mekas était là pour immortaliser l'âme du poète à sa façon.
Le dernier poème de Ginsberg, Nostalgias
Jonas Mekas, qui se présente comme un ami d'Allen Ginsberg, était adepte du journal filmé. Pendant trois jours, en avril 1997, l'écrivain-réalisateur a filmé quelques images des derniers jours du poète, et reccueilli les commentaires de ses proches.
Le documentaire, de 67 minutes au total, fait intervenir des personnalités comme Patti Smith, Gregory Corso, Amiri Baraka, Hiro Yamagata ou encore Anne Waldman...
Regarder Allen's Last Three Days on Earth as a Spirit en entier via UBUWEB.
Source: Actualitté & UbuWeb
18:39 12/02/2014 | Lien permanent | Tags : arts, lis tes ratures | Facebook
8
fév
Glass talks
" Society is breaking apart, which is always a good sign because that’s when the best things happen. I mean, when Allen Ginsberg and William Burroughs began writing during the days of the McCarthy era here in America, it looked like this country was pulling itself into an early grave. When society becomes unhinged, the arts get really good. I’m old enough to have seen that three times.”
Philip Glass donne une longue et dense interview à Bryce Dessner de The National. Il y parle de Terry Riley, de la vie en tournée, du temps où on l’accusait de jouer trop fort pour le vénérable Carnegie Hall, de la désintermédiation à l’œuvre entre musiciens et publics et de sa collaboration avec Angélique Kidjo.
(art by E.V. Baumgarten 1896)
17:00 08/02/2014 | Lien permanent | Tags : muse-hic, arts, humoeurs | Facebook
6
jan
Un striptease... Atelier intérieur.
Orléans, Virgil Vernier © DR
L'Atelier intérieur s'ouvre à la mise à nu. Et avant ça … au « plus intérieur », à l’intime. Hans Carossa auteur allemand écrivait : L’homme est la seule créature de la terre qui ait la volonté de regarder à l’intérieur d’une autre. Sur cette volonté, de regarder ce qu’on ne voit pas, ce qu’on ne doit pas voir, se forment d’étranges rêveries tendues. On ferait, ce soir, entendre ces rêveries humaines… qui devinent. Pour qui voir ne suffit pas. Je suis face à toi et ça ne me suffit pas. Je te regarde et je ne te vois pas. Répondre : d’accord… et suggérer et ne pas tout montrer. Ne pas tout dire de soi. Manier l’art subtil de l’effeuillage. Dénuder juste ce qu’il faut. Dire non à l’exhibition. Ce serait au contraire, re théâtraliser les choses. Scénographier. Mettre en scène son corps. Et pas forcément avec l’air du temps. Aller chercher plus loin. Repartir du mythe. L’image de départ ce soir serait celle-là : Joane est stripteaseuse, ou du moins elle apprend, dans un club d’Orléans. Joane regarde droit le visage de Jeanne d’Arc. C’est un corps à corps avec l’image. Les flammes et le rouge. Le nu et l’armure. Les deux sont une cérémonie, dans le film Orléans de Virgil Vernier. On s’excite, on rêve d’un temps de chevaliers. De bûchers. Où la frontière entre : ça boue à l’intérieur et à ça brûle l’extérieur est infime. Joane fait du striptease mais vise autre chose. Virgil Vernier filme ça. Le corps qui fait / la tête qui pense. Pour atteindre, non pas ce qui est caché mais, plus loin, le plus retiré. Les événements discrets du visage. Au-delà de la nudité. Le mot intime au 18è était utilisé à côté du mot ami. Un siècle après, avec le mot journal. Aujourd’hui on le colle à « vie ». En trois siècles on est donc passé d’un ami à la vie. Nos vies sont intimes, oui. On cherche tous un endroit où être soi. Et on cherche tous à regarder à l’intérieur d’un autre > ce qu’on ne doit pas voir. La mise à nu est aujourd’hui à inventer, elle n’est pas littérale, elle n’est jamais au premier degré. Je ne peux pas être intime seule. Je suis intime avec toi. Nous sommes intimes. En trois secondes on repasse de la vie à l’ami. Mise à nu silencieuse, et à deux et progressive. Et ne te déshabille pas. Je suis face à toi, je te regarde, je te vois et ça me suffira.
Le chemin ce soir regarde par la serrure, pour voir la vie, celle des filles, celle des corps, celle de l’Histoire, le studio se fait boudoir et ça commence maintenant. Pour l’effeuillage ce soir, voilà ceux qui sont là : …
Virgil Vernier, cinéaste, pour son film Orléans entre documentaire et fiction… deux stripteaseuses sur fond de célébrations de la figure de Jeanne d’Arc. Avec Julie Auchynnikava, comédienne.
Gaëlle Bourges, chorégraphe, pour Strip, Je baise les yeux.
Séquence avec le Cabinet de Curiosités féminines : mini atelier sexualité féminine en direct.
LIVE : Bertrand Belin
Amélie Bonnin dessine l'émission en direct
Les bols érotiques de Yael Mandelbaum ©
Invité(s) :
Virgil Vernier, réalisateur
Bertrand Belin
Gaëlle Bourges
21:03 06/01/2014 | Lien permanent | Tags : arts | Facebook
Jean Rustin est mort.
voilà, Jean Rustin est mort.
J'ai eu l'honneur de le rencontrer.
On (moi + participants d'ateliers d'écriture) avait même monté un projet écritures, de textes écrits en ateliers et à côté d'ateliers autour de ses toiles mais sa fondation avait été rétive, quinteuse et terriblement condescendante à l'égard du projet (projet que Monsieur Rustin avant cependant apprécié).
Sa peinture, puissante, intestine, vulgaire au sens du vivant. (ici, quelqu'un qui dit du bien)
Merci à Monsieur Rustin de ne pas avoir arrêté de peindre.
Certaines de ses toiles sont à voir au Musée du Dr Ghislain à Gand, entre autres.
Là, un texte écrit en 2005 (année du "projet" avorté) autour d'une toile et un article présentant qqs impressions.
10:27 06/01/2014 | Lien permanent | Tags : arts | Facebook
2
jan
Johanna Reich - Line III, 2009 (pour relire)
11:45 02/01/2014 | Lien permanent | Tags : humoeurs, arts | Facebook
31
déc
Archives de catégorie : Knud Viktor
Jacob Kirkegaard, disciple du précurseur danois et provençal de l'art sonore, Knud Viktor ?
« Car le silence n’existe pas… »
"Car le silence n'existe pas..." cette phrase souvent attribuée à John Cage, est aussi attribuable à Knud Viktor, modeste "peintre sonore" qui la prononçait fréquemment... tapi dans l'herbe ou juché sur les rochers du Lubéron, depuis lesquels il était, il est vrai, moins audible que le grand maître zen New-Yorkais, élève de Schoenberg, admirateur de Satie et de Duchamp et de Joyce, inventeur-du-piano-préparé, ami de Merce Cunningham, David Tudor, Klaus Schöning, etc.
C'est pourquoi ce titre s'est imposé pour l'article que je lui ai consacré dans le numéro 11 de la Revue Art Nord, parue en 2012 et dédiée aux artistes sonores du nord de l'Europe..(1). Une autre façon (radiophonique cette fois) de savoir si le silence existe ou s'il n'est qu'une vue de l'esprit, est d'écouter, demain 30 octobre, sur Radio Campus Paris, la nouvelle émission "Silence on coud" de la branche parisienne de l'Internationale-Bruitiste-et-Vocaliste née à Arles en juillet 2012 et qui détourne les ondes de leur bon usage, sous le nom de code apparemment innocent et inoffensif de "La radio cousue main".
(1) toujours disponible sur commande à Phonurgia Nova, par Internet et dans les bonnes librairies d'art.
Knud Viktor à podcaster
Nouveau rebond. Télérama (n° 3325 du 05 au 13 octobre), invite en page 160, à découvrir l'oeuvre de Knud Viktor et à podcaster l'émission que Thomas Baumgartner a consacrée au pionnier de l'art sonore dans son Atelier du son. "Un être émouvant, insatiable de sons vivants et vibrants qui, avec humilité, nous donnait à entendre ce que l'oreille ne pouvait voir" commente avec pertinence une auditrice de Bruxelles."
"Sa voix de mage était déjà sa signature sonore, une signature unique. On a beau dire et entendre, mais ça nous rend juste tristes, sa disparition furtive.. comme je regrette à chaque automne, l’extinction du doux “Hoot” de la chouette hulotte, au lointain dans la forêt des Hautes-Alpes. Chouette Knud…" écrit pour sa part, dans un autre commentaire sur ce blog, le compositeur Michel Redolfi. |
Knud Viktor fait son nid dans les Nuits de France Culture
Ce n'est pas courant, et c'est à la mesure de l'émotion suscitée par la disparition au début de l'été, dans un total silence médiatique, de celui que France 3 avait baptisé en 1979 Le Chantre du Luberon.
France Culture a donc décidé de bouleverser son programmes nocturne de demain pour faire re-surgir "la voix de mage" (l'expression très juste est du compositeur Michel Redolfi) et l'oeuvre furtive de l'artiste sonore danois-provençal, disparu le 10 juin dernier..., auquel Libé consacrait cependant un papier, le 15 août, dans le creux de l'été, bientôt suivi de deux émissions, l'une à l'initiative de Thomas Baumgartner, le 13 septembre dernier, sur France Culture, et l'autre le 20 septembre, signée de Thierry Génicot dans Oui-dire sur les ondes de la RTBF la Première (voir billets en date des 16 et 20 septembre sur ce blog).
Ce n'est pas courant, et ceci explique que vous ne trouverez pas, même avec de bons yeux, l'annonce des rediffusions suivantes dans les colonnes tassées des pages radio de Télérama : mercredi 25 septembre à 23h, l'Atelier de la création met le cap sur le Sud du Luberon en proposant deux archives exceptionnelles, à podcaster et partager autour de vous :
1 / Le monde insolite de Knud Viktor (1974) - durée 26'33
Documentaire de Michel Bichebois enregistré auprès du "berger danois", peintre et enregistreur de sons : sa "thébaïde", les enregistrements des bruits de la nature qu'il effectue de jour comme de nuit et qui lui ont inspiré des "peintures sonores".
2 / Photographie/phonographie (une émission de presque 10 ans postérieure, 1982), signée du jeune Jean-Loup Graton (qui venait du GRM pour atterrir à la direction de France Culture). Trente minutes de sons et d'entretiens que les archives de l'INA rangent étrangement dans la catégorie "musique électroacoustique". Un bien curieux classement à vrai dire, quand on sait la revendication têtue de Knud Viktor d'être considéré non comme musicien mais comme un... "peintre sonore"... Il faut admettre cependant, à la décharge des classificateurs hâtifs, que les "peintres du sonore" comme les "artistes du sonore" n'étaient pas légion en ce temps-là, et qu'il n'existait aucun vocable adéquat pour désigner une approche plus plasticienne que musicale des sons du réel, démarche qui aurait pu être qualifiée de "concrète" si ce terme n'avait été précisément pré-empté par les héritiers de Pierre Schaeffer. On se souvient qu'un peu plus tard, confronté à la même épineuse question du "genre de travail" qu'il effectuait en marge de la radio, Yann Paranthoën préféra lui aussi se définir comme "peintre" ou "sculpteur" puis finalement comme "tailleur de sons" pour échapper aux classifications musicales. C'est sous cet intitulé du reste que paraitra - d'abord dans la revue L'Autre Journal, puis en 1990, chez phonurgia nova éditions - Propos d'un tailleur de sons : son fameux entretien avec Alain Veinstein, qui tente de cerner une approche radiophonique du réel, qui elle aussi refuse de se laisser enfermer dans le champ lexical de la musique.
Cette seconde émission de la soirée tente donc de cerner cet "extra-terrestre musical", ce "mutant" (à l'évidence inclassable alors) qu'est Knud Viktor quand le jeune compositeur Jean-Loup Graton (accompagné de Madeleine Sola et de Michel Créïs) franchit le seuil de sa thébaïde provençale. Graton, visiblement très intrigué, l'interroge sur ses drôles de machines qu'il découvre entassées dans la pièce principale d'une bastide "en ruine", dressée dans la pinède, au débouché des Gorges du Régalon - terrain d'investigation privilégié de l'artiste. Avec son beau phrasé nordique - d'une précision millimétrique - Knud répond au compositeur ébahi qui le toise : il y décrit et explique le fonctionnement des appareils (micros, paraboles, console de spatialisation) qu'il a inventés et construits (un peu par la force des choses) pour capter des sons pour la plupart "inouïs" des bêtes et des insectes, qu'il fait peu à peu entrer dans sa série Images sonores, des tableaux de dimensions parfois "symphoniques", numérotés de 1 à 10, dont la "composition" a commencé en 1962. Des outils faits maison, tenus parfois par des bouts de ficelle ; des dispositifs techniques inusités, mais performants ; toujours "conçus sur mesure" pour répondre à des besoins précis, et devenus au fil du temps aussi indispensables à l'artiste sonore que la plume pour l'écrivain, le boîtier pour le photographe ou la caméra du cinéaste. Il faut du reste rappeler que Knud fut aussi photographe, cinéaste (Truffaut lui offrit une caméra) et vidéaste : en témoigne sa Chambre d'images, une installation vidéo basée sur 4 écrans, formant une boîte géante dans laquelle le spectateur pénètre pour se retrouver confronté à la vision fantastique - et quelque peu kafkaïenne - d'insectes géants et muets qui l'observent du haut de leurs pattes. Une boîte à insecte inversée en somme, où le spectateur se trouve pris au piège, que les Provençaux purent découvrir - médusés - tout d'abord au Centre Culturel de Cavaillon en marge du Festival d'Avignon (en 1979 ou 80 ?), et dernièrement, durant l'été 2010, à Digne-les-bains (04), où elle fut présentée par le Musée Gassendi, à l'initiative de Nadine Gomez, sa conservatrice, qui entreprend aujourd'hui l'inventaire de la production de cet artiste inclassable et rare. Une démarche de sauvegarde indispensable quand on sait d'une part que les supports divers de son oeuvre (pellicules, négatifs, tirages, mini-cassettes, bandes 1/4 de pouce stéréo et quadriphonique, bandes-vidéo analogiques, etc) sont périssables, et que d'autre part, l'ermite Provençal n'a jamais eu grand souci - c'est là un euphémisme - d'un archivage rigoureux de son travail ; toujours tendu vers le prochain projet à démarrer, l'expérience à poursuivre, et ce, jusque dans ses derniers jours, où il s'était équipé en son numérique (lequel comme chacun sait, ne va jamais sans déconvenues). Si les moyens financiers sont trouvés, un chantier de numérisation suivra cet inventaire, passage obligé d'un accès public futur à cette oeuvre insolite de celui que l'on retiendra demain peut-être (pas seulement à cause de ses origines nordiques), comme "le Van Gogh du son". Souhaitons que les institutions culturelles et les autorités politiques ne soient pas sourdes à cette urgence et facilitent la réalisation de ce qui s'annonce assurément comme un travail de... fourmi !
Marc Jacquin
j’ai mis un micro dans son terrier…
Après France Culture la semaine dernière (l'Atelier du son de Thomas Baumgartner), la RTBF ce soir nous gratifie d'une émission en hommage à Knud Viktor disparu en juin dernier dans un grand silence radiophonique, phonographique et muséal.
C'est à Pascale Tison productrice de l'émission Par oui-dire sur La Première et au réalisateur sonore Thierry Génicot, auteur et activiste belge de la scène radiophonique créative depuis longtamps, que l'on doit cette belle initiative. Une émission charpentée, truffée de documents.
C'est ce soir de 22h05 à 23 h, mais en avant-première sur "Le Son fait art" le blog de phonurgia nova, qui aurait pu s'appeler... le son fait tôt ou tard !
Car le son fait toujours ce qu'il faut pour arriver jusqu'à l'oreille...
Ce programme exceptionnel sera ensuite disponible durant six semaines en écoute différée et téléchargeable en podcast sur le site www.rtbf.be en suivant ensuite les onglets : Radio / La Première / Emissions / Par ouï-dire / Knud Viktor, 200913.
A noter aussi que le périodique alternatif El Batia Moûrt Soû / Le Bateau Ivre publie dans sa livraison de ce mois de septembre 2013 un long article consacré à Knud Viktor. Si vous ne trouviez pas cette publication chez votre meilleur marchand de journaux, vous pourriez aisément commander votre exemplaire à peu de frais en contactant la rédaction par un simple courriel : poliartserge@yahoo.fr
Bonne écoute et bonne lecture !
Knud Viktor for ever
L'émission spéciale Knud Viktor de Thomas Baumgartner est désormais en ligne sur le site de France Culture, qui rediffusera prochainement (le 25 septembre) plusieurs archives d'émissions consacrées à cet immense artiste auquel on commence (enfin !) à s'intéresser.
En attendant cette date, on peut se faire une petite idée du travail de Knud Viktor en parcourant les billets de ce blog publiés depuis 2009.
Ainsi, on pourra l'entendre ici évoquer Image 10, la dernière pièce de la série commencée en 1962, dont un fragment figure, sous forme de CD, dans le catalogue de l'expo Chambres d'écho proposée en 2009 par Michèle Moutashar, alors conservatrice du Musée Réattu.
L'entendre encore, toujours en 2009, conduisant une visite à tâtons dans ce Musée. Une visite qui s'achève dans la Chambre d'écoute : un cocon ouaté, dressé à l'aplomb du Rhône, que j'ai imaginé en 2007 en complicité avec le Musée pour accueillir les artistes sonores du monde entier, et que Christian Lacroix a superbement habillé de moquette en 2008, pour lui donner son visage définitif.
A lire : peu d'ouvrages sont consacrés à l'exceptionnel artiste danois qui vécut 50 ans dans le Luberon, sa deuxième patrie, dans une relative solitude adoucie par la fréquentation et l'observation patiente de la faune. Néanmoins on peut mentionner :
- un numéro récent de la revue d'art contemporain Semaine publiée par les éditions Analogues (excellente petite maison arlésienne) à l'occasion d'une présentation de La Chambre d'images, une installation vidéo de Knud Viktor, au Musée Gassendi de Digne.
- le roman de Bertrand de la Peine publié en 2011 aux éditions de Minuit, dont le héros est un artiste-contemporain-danois-spécialiste-des installations-sonores, largement inspiré (avec la licence et la part d'amplification romanesque inévitables) par le personnage éminemment Van Goghien de Knud Viktor... dépeint ici comme "un grand Vicking adepte de vodka et harengs aimant traquer les tâtonnements des taupes...", etc. Un roman qui se lit "tout ouïe" précise Télérama, qui, selon Le Monde, "se rit des outrances de l'art contemporain et de l'appétence des gens du nord pour le sud provençal..."
- un numéro spécial bilingue (11) de la revue Art Nord (Contemporary Art from the North) paru en 2012, et coordonné par Asdis Olafsdottir et Emeline Eudes, à l'occasion de l'exposition Horizonic dédiée aux artistes sonores du grand nord.
- la "nécro" publiée par Eric Loret (dans l'assourdissant silence culturel de l'été) en page 24 de Libération du 16 août 2013.
Disques : peu de titres édités à l'exception de deux 33 tours de Images sonores et de Image 6, sous-titrée La Symphonie du Luberon, parus sous le label L'Oiseau musicien, et qu'on voit parfois passer sur les sites de vent en ligne
Archives : mentionnons pour finir un assez grand nombre d'émissions en sommeil dans les archives de l'INA, produites par France Musique (du temps où Louis Dandrel en était le responsable) ou par France Culture (dans une moindre mesure)
Vidéo : signalons l'existence d'une vidéo de France 3, filmée à Cheval Blanc en 1979 sous le titre de Le Chantre du Luberon, disponible depuis le début de l'année sur le site www.ina.fr
Cette liste n'est pas exhaustive et nous vous invitons à nous aider à la compléter.
M.J.
Knud Viktor commémoré dans l’Atelier du son
Ce vendredi 13 septembre à 23h dans l'Atelier du son sur France Culture, il sera question de Knud Viktor, grand absent, depuis longtemps, des ondes et du disque. Thomas Baumgartner m'y reçoit pour évoquer la figure de l'artiste danois, pionnier de l'art sonore, qui vint en Provence en 1962 pour peindre la lumière qui avait tant fasciné Van Gogh et fut - à son insu - "pris par le son", lequel ne le lâchât plus jusqu'à sa mort (le 10 juin dernier) dans sa 89ème année. "Ermite" (plaçons tout de même des guillemets) à l'écoute du Luberon, Knud Viktor, qui se définissait comme "peintre sonore" et non comme musicien, a ainsi consacré sa vie à enregistrer les sons de la Terre dans une oeuvre singulière qui inaugure, il y a plus de 50 ans, une approche plasticienne non musicale du sonore, et annonce un nouveau rivage de l'art : l'art sonore, dont la vitalité aujourd'hui saute aux oreilles. La rareté de ses apparitions publiques, ajoutée à sa quasi absence de l'édition phonographique et des collections publiques des musées, (à l'exception notable du Musée Gassendi à Digne-les-Bains qui possède 3 des cabines de son installation Allo, la Terre ? et de la Ville de Melle en Poitou-Charente, proche du Futuroscope, qui lui a commandé une installation de grande dimension, toujours audible dans les mines d'argent), font de lui un artiste "connu des artistes" mais largement inconnu du grand public.
Marc Jacquin
L’oreille rebondit
La revue de presse du 16/08 de Laetitia Gayet sur France Inter cite Libération (qui cite phonurgia nova) pour regretter "la disparition du Danois Knud Viktor". C'est un joli quizz audio, situé dans la dernière minute de la revue.
L’oreille éberluée
Agile comme l'écureuil, l'âme de Knud Viktor s'est hissée ce matin dans les hautes branches des pages culture de Libération et jusque dans la revue de presse de France Inter. Un conservateur de musée était-il à l'écoute ? Rêvons avec lui... d'un terrier-musée qui réunirait son bestiaire sonore, son oeuvre photographique solaire et ventée, et ses films ! Où donc est ce terrier ? Sur Mars ?
le peintre sonore a rangé ses micros
Knud Victor, est parti. Mais les cigales, particulièrement volubiles cet été, se souviendront de lui et nous avec elles.
Son œuvre sonore porte sur l'observation de ce coin de nature dont il décide très vite de faire son studio, un studio phonographique et photographique à ciel ouvert : à partir de là il consacre son temps (et finalement sa vie) à enregistrer et à filmer l’imperceptible (la vie secrète des insectes, le rêve du lapin au fond de son terrier, l'activité des frelons invités dans sa maison), l'infinitésimal (l'action lente et obstinée de l'érosion, les mouvements des vers dans le fruit ou dans le bois) et l’éphémère (le cycle des saisons, la mue de la cigale). C’est en poète émerveillé par cet opéra naturel, plus qu’en entomologiste ou géologue qu’il mène ses explorations, avec une ingéniosité technique et une persévérance hors du commun.
Il est important de souligner que sa série « Image sonore » commencée en 1963, précède le travail sur le « paysage sonore » initié par Luc Ferrari souvent considéré pourtant comme précurseur en ce domaine.
En 2009, le musée Réattu d’Arles publie « Chambre d’écho » (le catalogue de l’exposition éponyme dans laquelle sa "Symphonie du Luberon" est présentée conjointement avec 10 "sons de la terre"), ouvrage dans lequel est inséré un CD contenant un extrait de " Image 10" - une pièce étonnante sur l’érosion qui clôture la série inaugurée en 1963.
Bien que très rarement diffusée, son oeuvre jouit d'une aura importante, s'étendant hors de nos frontières. Sa démarche pionnière - que les praticiens de la musique concrète ont d’abord regardé de haut parce qu'elle tourne le dos à l'idée de composition – est maintenant une évidence pour tous les artistes du monde qui s'intéressent au sonore dans sa globalité, sans présupposé musical.
21:00 31/12/2013 | Lien permanent | Tags : arts, muse-hic | Facebook
23
déc
Le lendemain
La cicatrisation et les injonctions sont sous cellophane, pour l'instant.
Les encres s'agglomèrent, le cadavre exquis vit sa vie, je ne devine plus rien de précis.
Une organisation sous vide que je découvrirais plus tard... J'ai depuis ce matin, fait des choses. Conduit une voiture, récupéré mon fils chez une amie à 40 kms de Bruxelles, bu un café à 100 papiers, offert le cadeau de Noël à ce même fils avant qu'il ne rejoigne son père, pris 3 autostoppeurs allant à Strasbourg, bu du jus de légumes, relu le mythe de Sysiphe en résumé dans un hors série du Monde des religions, fait une lessive, embrassé Ce Lui sur son bras doux et dense, habillé mon corps transformé.
Je ne regarde pas le "résultat", il ne m'intéresse pas. Je le sens, sous la manche, vivant, vivace, sans douleur, sans douceur. D'ailleurs, je ne veux pas le montrer, il n'existe que s'il est raconté. Bien sûr, le bras sera vu, montré après, démontré même... mais là, il est en moi, comme si l'épiderme n'avait de réalité que dans l'expérience.
J'ai replacé le plastique pansement en me vêtant ce matin, que cet artifice de sauvegarde préserve tout ce qui est en dessous. Je ressens la sueur, l'encre, les choses, les enjeux, les déceptions, les truchements s'engager entre eux. Petite lutte intestine des éléments organiques et artificiels.
Ce qui est fort encore, c'est la présence de mon bras dans mon corps, la présence de vous (connus, proches et inconnus) dans mon bras, la présence de mon corps au sein des autres corps... vraiment, moments "pour toujours".
Ce soir, je doucherai le corps nouveau, je savonnerai le bras. Du bleu s'épuisera à travers le siphon.Et puis, ce sera le jeu du temps, d'effacements, de conjugaisons aléatoires, d'exactitudes et de similitudes, de disparitions et de transformations. Qui sera le groupe créé par la performance? Que deviendra le lieu d'accueil pour moi, pour Catherine qui y vit. Des questions de liaison, d'archives, de tendres envies arriveront sûrement.
Je remercie d'avoir reçu, je suis fière d'avoir donné, le principe du concept a trouvé corps. J'ai réussi à me convaincre de la légitimité de l'acte après l'acte. Je suis contente. Vraiment.
...
Quelques photos prises par des témoins... hier.
Il Est Une Fois pour longtemps.
13:14 23/12/2013 | Lien permanent | Tags : act-u, textes, arts | Facebook