31
mai

en chiffres, en lettres

Emmeline 1981.jpg1981

mi2013.jpg 2013

Lieux de vie(s):

13-02-1975: Sucy-en-Brie
1975-1976: Champigny-s/Marne
1977: Lailly-en-Val / Dry / Beaugency
1978: Chelles / Montfermeil / Gagny / Fossoy
1993: Paris
Juin 1995: Londres
1er juin 2000: Bruxelles

39 ans partout / nulle part - 14 ans ici.

21:37 31/05/2014 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

26
mai

Résumé de la 45ème soirée filles avec un cerveau (chacune) – 23 mai 2014 @ Amélie’s & Milady’s

Chaque fois que c’est coloré&souligné, c’est qu’un lien vers quelque chose attend son clic… cliquez donc et hop, le monde s’ouvre.

* Dorothée : Berty Albrecht – en vue d’un spectacle (Cf. revue féministe « Problème sexuel »

* Alice : CLAIR DE FEMME de Romain Gary – extrait : " On rencontre un type, on essaie de le rendre intéressant, on l'invente complètement, on l'habille de qualités des pieds à la tête, on ferme les yeux pour mieux le voir, il essaie de donner le change, vous aussi, s'il est beau et con on le trouve intelligent, s'il vous trouve conne, il se sent intelligent [...] s'il est mufle, vous vous dites qu'il est nature, et vous continuez ainsi à faire des pieds et des mains pour nier l'évidence, alors que ça crève les yeux et c'est ce qu'on appelle les problèmes du couple, le problème du couple, quand il n'est plus possible de s'inventer l'un l'autre, et alors, c'est le chagrin, la rancune, la haine, les débris que l'on essaie de faire tenir ensemble à cause des enfants ou tout simplement parce qu'on préfère encore être dans la merde plutôt que se retrouver seule. Voilà. "

* Catherine : LE SUICIDE ET LE CHANT, recueil de poèmes très courts appelés 'landays' / Poésie populaire des femmes pashtounes recueillie par Sayd Bahodine Majrouh.

* Perrine D. : LIGNES DE FAILLE de Nancy Huston

* Virginie : avait apporté qqch du fond de la mer…

 

girlz,humoeurs,poly-tiques

 

* Suzy : Tarot de Marseille… question(s) / réponse(s) / états des lieux.

* Sarah : bagues faites maison

* Amélie : Le jour où j’ai arrêté de me laver les cheveux (avec du shampoing)

* Perrine L: un cyclope et autres « monstres » / catalogue du musée Dupuytren, musée d'anatomie pathologique à Paris.  + LE PLANCHER (éditions les doigts dans la prose) + Le plancher de Jeannot (œuvre et texte)

* Pauline Yun : cartes noires à gratter avec scalpel et abstractions sonores.

* Nathalie : Livres de cuisine (Phaidon)

* Milady : tabatière cosmologique Dogon / Bouteille peut-être sacrificielle de bois et caïmans venue de Haïti / Wilder Mann ou la figure du sauvage de Charles Freger… zoomorphie et sauvagerie + cultures, légendes d’ici, du proche, de l’à côté.

girlz,humoeurs,poly-tiques


+ références extra-personnelles :
RENCONTRE DU TROISIÈME GENRE...
+ Problèmes éthiques posés par l’Assistance Médicale à la l’Assistance Médicale à la Procréation /
+ L’anonymat des dons d’engendrement est-il vraiment « éthique » ? /
+ SI PAR UNE NUIT D'HIVER UN VOYAGEUR, Italo Calvino
+ l’histoire par les femmes

girlz,humoeurs,poly-tiques

PROCHAINE EN SEPTEMBRE... chez...?

18:24 26/05/2014 | Lien permanent | Tags : girlz, humoeurs, poly-tiques |  Facebook

27
avr

Chant de moi-même

Disks Bearing Spirals (1923) DUCHAMP.jpgWalt Whitman, un cosmos, de Manhattan le fils, Turbulent, bien en chair, sensuel, mangeant, buvant et procréant,

Pas sentimental, pas dressé au-dessus des autres ou à l’écart d’eux
Pas plus modeste qu’immodeste.

Arrachez les verrous des portes!
Arrachez les portes mêmes de leurs gonds!

Qui dégrade autrui me dégrade
Et rien ne se dit ou se fait, qui ne retourne enfin à moi.

A travers moi le souffle spirituel s’enfle et s’enfle, à travers moi c’est le courant et c’est l’index.

Je profère le mot des premiers âges, je fais le signe de démocratie,

Par Dieu! Je n’accepterai rien dont tous ne puissent contresigner la copie dans les mêmes termes.
A travers moi des voix longtemps muettes

Voix des interminables générations de prisonniers, d’esclaves,

Voix des mal portants, des désespérés, des voleurs, des avortons,
Voix des cycles de préparation, d’accroissement,
Et des liens qui relient les astres, et des matrices et du suc paternel.
Et des droits de ceux que les autres foulent aux pieds,
Des êtres mal formés, vulgaires, niais, insanes, méprisés,
Brouillards sur l’air, bousiers roulant leur boule de fiente.

A travers moi des voix proscrites,
Voix des sexes et des ruts, voix voilées, et j’écarte le voile,
Voix indécentes par moi clarifiées et transfigurées.

Je ne pose pas le doigt sur ma bouche
Je traite avec autant de délicatesse les entrailles que je fais la tête et le coeur.
L’accouplement n’est pas plus obscène pour moi que n’est la mort.
J’ai foi dans la chair et dans les appétits,
Le voir, l’ouïr, le toucher, sont miracles, et chaque partie, chaque détail de moi est un miracle.

Divin je suis au dedans et au dehors, et je sanctifie tout ce que je touche ou qui me touche.
La senteur de mes aisselles m’est arôme plus exquis que la prière,
Cette tête m’est plus qu’église et bibles et credos.

Si mon culte se tourne de préférence vers quelque chose, ce sera vers la propre expansion de mon corps, ou vers quelque partie de lui que ce soit.
Transparente argile du corps, ce sera vous!
Bords duvetés et fondement, ce sera vous!
Rigide coutre viril, ce sera vous!
D’où que vous veniez, contribution à mon développement, ce sera vous!
Vous, mon sang riche! vous, laiteuse liqueur, pâle extrait de ma vie!
Poitrine qui contre d’autres poitrines se presse, ce sera vous!
Mon cerveau ce sera vos circonvolutions cachées!
Racine lavée de l’iris d’eau! bécassine craintive! abri surveillé de l’oeuf double! ce sera vous!
Foin emmêlé et révolté de la tête, barbe, sourcil, ce sera vous!
Sève qui scintille de l’érable, fibre de froment mondé, ce sera vous!
Soleil si généreux, ce sera vous!
Vapeurs éclairant et ombrant ma face, ce sera vous!
Vous, ruisseaux de sueurs et rosées, ce sera vous!
Vous qui me chatouillez doucement en frottant contre moi vos génitoires, ce sera vous!
Larges surfaces musculaires, branches de vivant chêne, vagabond plein d’amour sur mon chemin sinueux, ce sera vous!
Mains que j’ai prises, visage que j’ai baisé, mortel que j’ai touché peut-être, ce sera vous!

Je raffole de moi-même, mon lot et tout le reste est si délicieux!
Chaque instant et quoi qu’il advienne me pénètre de joie,
Oh! je suis merveilleux!
Je ne sais dire comment plient mes chevilles, ni d’où naît mon plus faible désir.
Ni d’où naît l’amitié qui jaillit de moi, ni d’où naît l’amitié que je reçois en retour.

Lorsque je gravis mon perron, je m’arrête et doute si ce que je vois est réel.
Une belle-de-jour à ma fenêtre me satisfait plus que toute la métaphysique des livres.
Contempler le lever du jour!
La jeune lueur efficace les immenses ombres diaphanes
L’air fleure bon à mon palais.
Poussées du mouvant monde, en ébrouements naïfs, ascension silencieuse, fraîche exsudation,
Activation oblique haut et bas.
Quelque chose que je ne puis voir érige de libidineux dards
Des flots de jus brillant inondent le ciel.

La terre par le ciel envahie, la conclusion quotidienne de leur jonction
Le défi que déjà l’Orient a lancé par-dessus ma tête,
L’ironique brocard: Vois donc qui de nous deux sera maître!

Walt Whitman (Traduction d’André Gide) - art by MARCEL DUCHAMP (Disks Bearing Spirals (1923

15:33 27/04/2014 | Lien permanent | Tags : humoeurs, lis tes ratures |  Facebook

Kosmos

Who includes diversity and is Nature,
Who is the amplitude of the earth, and the coarseness and sexuality of the earth, and the great charity of the earth and the equilibrium also,
Who has not look’d forth from the windows the eyes for nothing, or whose brain held audience with messengers for nothing,
Who contains believers and disbelievers, who is the most majestic lover,
Who holds duly his or her triune proportion of realism, spiritualism, and of the æsthetic or intellectual,
Who having consider’d the body finds all its organs and parts good,
Who, out of the theory of the earth and of his or her body understands by subtle analogies all other theories,
The theory of a city, a poem, and of the large politics of these States;
Who believes not only in our globe with its sun and moon, but in other globes with their suns and moons,
Who, constructing the house of himself or herself, not for a day but for all time, sees races, eras, dates, generations,
The past, the future, dwelling there, like space, inseparable together.
 
 
Walt Whitman
Inka-Järvinen.jpg
 
Une dispersion dans le cosmos peut sûrement être plus véritable que celle dans la ville.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
(Art by Inka-Järvinen)

14:17 27/04/2014 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

26
avr

la nuque est un relief sans détour

Je suis Conne
mais
je n'aime que l'horizon.

(celui que tu offres entres dedans).

nuque montante.gif

sauve qui sait.

15:54 26/04/2014 | Lien permanent | Tags : humoeurs, luv |  Facebook

11
avr

elle a dit.

"j'ai l'extrême chance ou désobligeance d'être exactement entre deux voies, je ne parviens pas à décrire si elles sont parallèles ou perpendiculaires. La voie dite spirituelle et la voie du pied-à-terre. ça m'est arrivé avant, à des points de vie, de vue variés, accompagnés ou seuls. Ici, une forme de variation. je ne me sens pas à choisir ou être entre deux eaux, juste être devant deux chemins aussi illuminés ou lumineux qu'indéfinis et obscurs.

Family Album 017
Ce qui est embarrassant devant cette perception de ce qui vient, ce n'est pas tant qu'il y a choix à faire puisque je n'ai ni force ni envie ni même obligation de le faire, il n'est pas de dichotomie optionnelle à accomplir, mais c'est la place que je prends face au seuil, ou la place que je ne sens pas. Je n'ai aucun mot, aucune précision quant à la ligne qui invite à ces chemins, je suis incapable de tenir la craie et dire, ici, ce sera les buts, ici, la prison, ici, la marelle, ici, la terre. Question de force, comme déjà dit, question de vision aussi. Je n'ai pour une fois qu'un seul épithète pour compagnon de route: imperceptible.
Et cette division entre le corps présent pesant que j'utilise et l'esprit que je veux changeant et déridé (mais souvent, je suis figée, installée, lourde) permet l'absence de frontière. Oui, il me manque une frontière. Du coup, la zone comme dans The Stalker est exactement partout, au delà ce que son étymologie indique. Un no man's land éthéré, proche d'un concept.
Du coup, quand je dois marcher, parler, manger, dormir, faire, exprimer, bref, effectuer les tâches humaines, être avec sous à côté dans les autres, je ne prends pas position, ni posture, ni pose, je ne sais pas où je suis au sein de ce tout géant et grouillant, je ne dis rien, j'évacue parfois autour d'une Kriek sous un arbre, autour d'un gâteau inventé surnommé l'oreille de Totoro, autour d'une vapeur féminine, autour d'une éjaculation masculine ou interne, mais rien ne me semble familier puisque tout semble si étendu, distendu, tordu. Oui. L'espace trop grand créée une distorsion de l'espace-temps que je croyais connaître puisque j' suis née, j'y grandis et j'y mourrai. Je ne peux pas me sentir puisque tout est tellement plus/trop grand. C'est la souche, ce mot qui me fait chialer hier en lisant une description de composition d'arbre, c'est la souche qui fait défaut, je suis un arbre inversé, à l'envers de la terre, je suis peut-être ça, mais au delà de la hippie symbolique de l'arbre qui prend pied dans le vide, je tente aussi de sentir la sève, de sentir la sève, de sentir la sève, et c'est bien là le plus grand trou dans mon oeil"

 

Badebec

23:11 11/04/2014 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

3
avr

Matins peu bruns

11:45 03/04/2014 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

22
mar

Rares et précieuses.

" Quand la moutarde vous monte au nez, votre registre lexical s'appauvrit et vous vous abandonnez sans vergogne à un flot de jurons horriblement communs? Laissons les insultes vulgaires au vulgum pecus! Préférons les injures rares et choisies. Certaines obsolètes au possible n'en ont que plus de charme. La preuve avec cette sélection dont vous pourrez user et abuser.

  1. Coureuse de rempart!
    Avouez que la périphrase mérite d'être réhabilitée. Elle remplace avantageusement notre "Putain" trop...couru! Le contexte médiéval dans lequel elle était utilisée naguère l'a sans doute condamnée à tomber aux oubliettes. Quel dommage!
  2. Puterelle!
    Dans le même registre, en version plus concise, vous avez le droit de préférer le toujours médiéval "Puterelle" ou "Ribaude" aux sonorités légères et fraîches. Désigne d'ailleurs une jeune prostituée.
  3. Gourgandine!
    On doit encore aux femmes de mauvaise vie cette élégante injure qui pourrait faire partie du bagage du capitaine Haddock.
  4. Orchidoclaste!
    Ah! la belle insulte savante. Littéralement, "casse-couille"! Je ne sais à qui on la doit mais elle fait entout cas les délices du très distingué Gérard Oberlé dont la devise mérite d'être méditée :"Le bagage d'un homme, c'est ce qu'il a lu et ce qu'il a bu".
  5. Nodocéphale!
    L'équivalent de "tête de nœud". Mais l'effet n'est pas le même selon qu'on utilise l'une ou l'autre. Essayez, vous verrez!
  6. Coprolithe!
    Le dictionnaire l'atteste encore. "Merde fossilisée", telle est grosso modo la définition du terme. Un excrément tout ce qu'il y a de plus savant sous cette forme!
  7. Alburostre!
    "Blanc-bec!" a également de la gueule, mais si vous voulez varier les plaisirs...
  8. Fot-en-cul!
    Allons donc! Voilà que je deviens vulgaire! Désigne, vous l'aviez supputé, un sodomite médiéval.
  9. Pisse-froid!
    Pourrait s'appliquer à bon nombre de nos contemporains. Pas besoin de vous faire un dessin.
  10. Fesse-Mathieu!
    Gentil, non ? elle claque bien! "

    http://www.topito.com/top-des-insultes-rares

10:17 22/03/2014 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

décalcification

good catch.jpg


cherche rebouteux sympa
pour recoller corps astral.
merci.

09:57 22/03/2014 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

4
mar

FRANCE CULTURE - ATELIER INTERIEUR (merci Amélie) - Sérendipité

23h et s’ouvre l’Atelier intérieur…au mot serendipity. Serendipité en français. Il est inventé le 28 janvier 1754. Puis oublié pendant un siècle. Puis ré utilisé. Et maintenant prononcé, écrit, dit, répété. Serendipité. Il célèbre dans nos vies, l’inattendu. Comme si on en avait soudain besoin. Comme si d’ordinaire on s’attendait à tout, comme si on était fatigués. C’est l’anglais Horace Walpole qui créé le mot, on pourrait le définir par : découvrir par hasard ce que l’on ne cherchait pas. Des découvertes, beaucoup, ont été faites par des hommes partis à la chasse d’autre chose. Mais voilà la question : est ce que la serendipité, ça arrive à n’importe qui ? Est-ce qu’il faut un talent pour s’ouvrir au hasard ? On a assez de sagacité ? Il faudrait oui, avoir l’esprit préparé. Savoir lire les signes. Y prêter attention. Il faudrait un effort, et tant pis pour les fatigués. L’image de départ ce soir serait celle là : fabriquer un monde à partir du néant. Scène vide. Petit à petit il faut recomposer. Découvrir la lumière, le langage. Antoine Defoort dans Germinal déterre un micro. Le micro fait entendre un bruit. Une voix. Des mots. La parole. Un peu plus tard c’est un ordinateur qui est trouvé, « par hasard ». Aujourd’hui il existe une serendipité programmée. Nos machines tentent de savoir, de faire des liens, de nous faire croire que par hasard on cherche ça mais pourrait cliquer ici. Si on tape une lettre dans un moteur de recherche par exemple : Ceci. Google propose : ceci est mon corps, ceci dit, ceci est la vérité, ceci est une révolution, ceci est un test, ceci est une fiction, ceci est un poème qui guérit les poissons, ceci est un spectacle d’improvisation, ceci est un statut en manque d’inspiration. Nouveau poème avec toutes nos recherches accumulées. Qui a écrit : ceci est une révolution. Qui a écrit assez de fois : ceci est une fiction pour que cela apparaisse ? Ta recherche peut donc être mon hasard. Tu peux être mon hasard. On peut se rencontrer, voilà ce que le hasard permet. Si un mot fait parler son époque, celui-là dit quoi de nous ? Serendipité. Les mots ont de la vérité. Les fictions les inventent et les poussent dans la réalité. Serendipité maintenant ça existe. Nous sommes en chasse de quelque chose, les hommes chassent, sans cesse, peut être à s’épuiser, c’est pour ça qu’il y a des fatigués. Ce soir nous allons déterrer par hasard un micro, apprendre un nouveau mot, et par serendipité, réinventer une façon de parler, pour se rencontrer."

http://www.franceculture.fr/emission-l-atelier-interieur-numero-26-serendipity-2014-03-03

 

11:14 04/03/2014 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook