20
fév
c'est pour dire.
Qui serait encore souverain de son état d'être dans ce monde où chaque enzyme a été observé, où chaque pas a été mesuré. Ne nous permettons pas de prétendre que nous avons été là ou là sans y avoir été mort et enterré. Nous n'avons pas de droit à la terre, ni au sang d'ailleurs, à part peut-être un peu à celui que nous portons tant bien que mal dans cette baderne que le mot corps embellit. Il n'y aucun espoir, juste des illusions translucides embrumées par nos vapeurs, nos sucs et nos instances. Il n'est pas de prophétie ou d'empathie assez proche de la réalité. Je voudrais être ce que je ne suis pas et déjà c'est dire ce que je suis de ne plus souhaiter être encore ce que je peux être. Athanor et alambic, racines et végétation, airs et brumes, feux et plaines, tout est pénétré de l'idée que nous nous faisons de ce qui brûle, de ce qui se tire dans l'oeil, de ce qui pousse en dehors de nos bouches et mains. J'aime le rêve dans lequel je berce mes errances, ces interminables conjugaisons mortifères, qui encombrent mes dents mais jamais ne retiennent mon rire de gorge, rire issu de ce fameux instant présent qui n'a lieu et temps qu'entre la trachée et la peau, rire qui ne dure que l'évasion d'une respiration, sans autre phénomène qu'une poussée de fièvre, une fièvre pâle mais infinie.
Adam Diston. Cutting a sunbeam. 1886
18:16 20/02/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs | Facebook
12
fév
Revue Sans Titres
Une revue qui sort, c'est une bonne nouvelle. toujours.
J'ai participé avec quelques mots à Sans Titres. ça vient de sortir...
11:21 12/02/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures | Facebook