25
mar
Résumé de la 48ème soirée filles avec un cerveau (chacune) chez Virginie à Molenbeek un vendredi 20 mars en 2015
Elle a eu lieu, elle aussi. La 48ème. Voici son résumé et les hyperliens que je voulais rouges mais qui ne sont pas que rouges.
La 49ème aura lieu un 22 mai, à la campagne.
Et puis la 50ème, renommée Soirée Filles avec une Chatte (chacune) aura lieu le dimanche 21 juin. Si intéressée, écrire à Milady.
Nathalie : Bruxelles insolite, le guide co-écrit par Nathalie – métier « glam & sexy », reconnaissance sociale par la profession, lutte des classes socioprofessionnelles, réussite du savoir faire ou du savoir être ?
Béatrice: Profils et filtres possibles de lecture via l’enéagramme. Helen Palmer et/ou Sandra Maitri (+ formations en Belgique + test « gratuit » rapide ou par Béatrice)
Deborah : Jeûne thérapeutique (méthode Buchinger) - Documentaire : Le jeûne, une nouvelle thérapie ?" de Thierry Lestrade future.arte.tv/fr/sujet/le-jeune + Extrait de 2 min : arte.tv/guide/fr/043980-000/le-jeune-une-nouvelle-therapie - Association avec laquelle Deborah est partie faire un jeûne au Pays Basque (France) : yoga-jeune.fr/ - ascèse, guérison, conscience des cellules, physiologie organique et intelligence collective.
Virginie : Syndrome Pierre Richard – concentration, attention, légèreté de l’être, conception du monde qui est inadapté à soi (ou le contraire ? non).
Hélène : La saison des bananes. Rhizome, bractée, pulpe amylacée, baie polycarpique, …
Elsa: Miss Celie’s Blues (Sister) from The Color Purple. Sororité + Rituel-s de rupture-s. Silences ou éclats, pagailles ou retrouvailles.
Simone : Rêve sans tabac ou tabac sans rêve ? (Cf. Katsugen Undo)
Julia : photocopies d’une encyclopédie « femme-s » - page nudité, photo de corps, de femmes. Systèmes de valeurs, corps modèles et autres invalidités sociales et culturelles pour nos corps.
Catherine : jeu de poses (Cf. Yolanda Dominguez), fashion victims, interruptions urbaines interventions frontales. (cf. Vanessa Beecroft)
Milady : Le Times, journal de prison d’Albertine Sarrazin (ed. Chemin de fer). Destin, écriture, puissance.
49ème chez Béatrice à Orbais (co-voiturage et autres arrangements possibles) le vendredi 22 mai 2015.
Aaaah la campagne...
Concept ci-dessous à r-envoyer aux copines, potines, nouvelles, aguerries, râleuses, boudeuses, enthousiastes, hystériques, amoureuses, ...
Chères Toutes,
filles, femmes, mères, sorcières, licornes, divorcées, hystériques, moribondes, vagabondes, post-soumises, néo-prostiputes, soeurs, copines, potines, coquines, ... (la suite sur /archive/2014/08/22/petit-celle...)
Munissez-vous de votre corps, d'une autre fille, d'une alter femme, d'une partenaire particulière + d'un mets et/ou d'un liquide sans soupçon ainsi que d'une chose à partager (livre (ou pas)/CD/texte/objet fétiche/culte/débat/truc fabriqué/truc acheté/jouet/histoire/anecdote/sondage/ un truc à partager donc), que son nom soit masculin, féminin ou neutre ...
RAPPEL: les garçons, les hommes sont INTERDITS mais pas haïs.
Concept éternel replacé ci-dessous pour le plaisir des aguerries et l'extase des néophytes.
Attention, soirée simple, sans scrupule, ni posture. Faites circuler.
Sans forcément se connaître, elles échangent leurs mots, dévoilent leurs objets, (dé-)montrent des choses. Coup de cœur ou coup de gueule autour d’une assiette, d’un verre et d’une table (avec chaise).
Qui ?
TOUTE FEMME EST LA BIENVENUE de 5 à 105 ans:
vous, votre moche-mère, votre demi-sœur, votre grand-mère entière, votre voisine d’en face, votre adolescente bougonne portable, …
Que vous soyez pro- ou anti- masculin,
que vous soyez célibataire ou amoureuse sous des jardins suspendus d'amour éternel,
que vous soyez agricultrice, chômeuse, carriériste, star du phonographe, ni muse ni soumise,
que vous soyez féminine, chamelle, gourgandine, frigide ou fan de Brigitte Bardot,
que vous soyez enceinte jusqu'aux yeux, déprimée jusqu'au noyau, débordead jusqu'au nœud, procrastinée jusqu'à demain,
devenez une fille dotée d’un cerveau réfléchissant, simplement.
Comment ? Pour la réussite de la chose, chacune apporte du boire et du manger pour alimenter le buffet ouvert pour toutes.
- une MUSIQUE, un CD, une fanfare, une DJ, un instrument de musique, …
OU
- un LIVRE, un TEXTE, un recueil, une encyclopédie, un bottin, un tarot, … (Femmes qui Courent Avec Les Loups a Déjà été apporté une dizaine de fois... ;-)
OU
- un OBJET d’enfance, d’adolescence, de femme, objet sujet d'une histoire, d'une ironie, comme une poésie, une nostalgie, …
OU
- UNE CHOSE que vous fabriquez, cuisinez, cousez, tricotez, crochetez, décorez, recyclez, troquez, vendez, inventez… (Ventes de vêtements, de bijoux et autres délices possibles)
OU
OU
- une EXPÉRIENCE, un souvenir câlin ou une claque déclic, un truc à raconter, une chose à partager pour faire jurisprudence ou table rase…
ou même un truc de filles!
PS I: RAPPEL: hommes interdits mais pas haïs.
PS II très didactique et complémentaire:
- pas de limite dans l'apport des objets (les livres ne sont pas les options primordiales)
- pas de limite dans l'apport de bonnes copines (pas de connes bobines!) mais faut quand même prévenir avant histoire que les chignons et les girons ne se mélangent pas trop au point de ne plus y voir qu’une seule toison…
- pas de limite dans l'apport de calories (on aura le temps de s'en préoccuper quand on s'ra pensionnées!)
17:31 25/03/2015 | Lien permanent | Tags : girlz, agendada | Facebook
12
mar
Coup de Pholie (article de la revue Espace de Libertés)
Parfois, j'écris des choses pour des revues. Qu'elles soient artistiques, socio-culturelles, thématiques, libres ou subsidiées, underground ou tous azimuts...
J'aime l'idée du contenant ponctuel et l'association de langues et plumes plurielles.
J'écris de temps à autre pour Espace de Libertés, la revue du Centre d'Action Laïque.
Je place ici qqs textes, courts mais denses.
Pour d'autres textes plus récents ou pas, z'avez qu'à vous abonner à la revue!
(faut dire que la revue est téléchargeable gratuitement sur le site, aussi)
12:12 12/03/2015 | Lien permanent | Tags : textes | Facebook
3
mar
Si je perdais mes oreilles... Je deviendrais aveugle
Si je perdais mes oreilles... Je deviendrais aveugle 2
par Kaye Mortley, réalisation Manoushak Fashahi
prise de son et mixage: Jean-Baptiste Etchepareborde, Bernard Lagnel
Si je perdais mes oreilles... Je deviendrais aveugle © K.Mortley
Le son vient à l'oreille
L'oreille se tend vers le son...
dit le koan.
Et naît, ainsi, à l'esprit (à l'âme, dirait Aristote).
Mais sous quelle forme...?
Rythmes... grands espaces... horizons... ciels... routes... plans... taches...couleurs....
Ou bien une image qui n'est pas une image... un film invisible qui compose à l'infini avec le réel inscrit en nous...
disent les uns.
Soit.
Mais... grâce à quelle alchimie...?
Un jour, il y a des années, j'ai rencontré une phrase dans une émission de radio qui parlait de la radio:
Si je perdais mes oreilles, je deviendrais aveugle.Je pensais l'avoir comprise.
Je pensais, en fait, qu'elle avait dit le dernier mot - de façon belle et paradoxale - sur le processus alchimique qui transforme son en matière sensible.
J'ai rangé la phrase dans ma tête.
Elle m'a souvent servi de guide dans ces pays hors champs que la radio me fait fréquenter.
D'autres années sont passées.
J'ai fait de nouvelles rencontres, rencontres singulières.
Des gens qui ne voyaient pas.
D'autres qui n'entendaient pas.
Et je me suis mise à réfléchir.
Alexandre classe les sons selon des couleurs qu'il distingue à peine:
"Du plus grave au plus aigu, l'ordre serait rouge, jaune, bleu, vert"...
Marie (suite à un implant cochléaire) apprend à déchiffrer les sons qu'elle découvre:
" Est-ce que ça existe, des sons humides...?"
13 série 2014 © A. de la Selle
Aurélie, vit dans le silence.
" Comme si j'étais aveugle... aveugle d'oreilles".
Et voilà que la phrase qui dort au fond de ma mémoire se remue, se réveille, me taquine, me toise, me pousse sur le chemin accidenté/périlleux qui mène vers le royaume de la représentation.
La représentation se distingue de la sensation et de la pensée. Mais sans représentation il n'y a ni sensation ni pensée.
La représentation serait, toutefois, plus proche de la sensation.
Et, ainsi, susceptible d'être vraie ou fausse.
(Aristote, De l'Ame)
avec:
Aurélie de la Selle / Marie Sage / Roxane Jeseck et
Pierre, Mohammed, Alexandre et d'autres élèves de l'Institut National de Jeunes Aveugles
Marion de Bergh (orthophoniste à l'Hôpital de la Pitié Salpetrière)
Françoise Michaelis / Michel Créis / Julie Berthier / Hélène Coeur / Emilie Mousset / Aline Pentitot / Chloé Sanchez
voix:
Véronique Brindeau / Chloé
textes:
Aristote: de l'Ame / Aurélie de la Selle: Rien ne sert de parler si fort / Marie Sage: des Bourdonnements
musiques
Improvisations pour violoncelle et voix: Julie Mondor/ Aurélie de la Selle
Arvo Part: Alina / Artur Zimjewsky: Tauber Bach
Lien(s)
10:46 03/03/2015 | Lien permanent | Tags : society, arts | Facebook
2
mar
Foire.
Chaque année, à la foire du livre (et dans des bureaux sérieux, des lieux néo-/post-cultureux), un éditeur ou une éditrice (*ex-promoteur immobilier requin ou VRP murène en encyclopédies) rappelle à l'un ou l'une auteur-e débutant-e qu'un livre apporte la légitimité, une sorte de mélange entre AmourGloireBeauté et Dallas. Être publi-é-e serait une avancée de type Rolex à la cinquantaine, un siège entre St Pierre et Dieu le Père, une promesse d'un blason ou d'une toison doré-e.
Paroles, Paroles, Promesse, Inconvenance.
Derrière cette idée persiste encore les relents des préceptes (souvent très français/francophones) du "talent", de l'inné, de l'inspiration (cette sorte d'extase réservée aux premiers), de don, d'élite.
Pour moi, écrire souvent, par fulgurances et par dépendances, écrire à des moments clés ou creux ou crus, écrire un peu quand on peut, écrire-réécrire, retravailler, relire, devenir lecteur de son texte, assumer l'édition de soi à soi dans le texte, accepter le deuil de morceaux entiers et de brindilles, visiter la défragmentation de son texte, qu'il soit court, long, hybride, mosaïque, fleuve, ru et terminer, finir, rassembler, définir, circonscrire sans fermer, sans enfler.
C'est le sens du texte pour soi et le lecteur en soi qui "prévaut" puis le sens du chemin vers "un" lecteur, idéal et sensible qui "vaut".
C'est l'écrit traversé du sang, de la chair, de la raison et du phénomène du monde dont il faut prévoir la légitimité.
Un livre n'est rien s'il n'a que la mise en page et le contenant pour corps.
Un livre n'est rien s'il n'a pas la revendication d'un soi pluriel, dense et épaissi de regards stratifiés, modestes et singuliers.
L'obscénité du tout-parvenu, la vulgarité du vite-fait, le prosaïsme du qu'en-dira-ton, la grossièreté de l'à-tout-prix ne doivent pas annihiler les visions fondamentales des travailleurs et des travailleuses du texte, qu'ils soient autrices, qu'elles soient auteurs, qu'ils soient éditeurs, qu'elles soient éditrices.
Courage (Cou & Rage) à ceux qui arrivent...
* je n'ai évidemment rien contre les professionnels qui exercent ces métiers.
11:43 02/03/2015 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures, textes | Facebook